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Le glyphosate désherbant pourrait rester sur le marché

Le glyphosate désherbant pourrait rester sur le marché

N’hésitez pas à qualifier le glyphosate de « fichier symbole » : les avis sont aussi fortement partagés sur aucun autre désherbant. Non seulement parmi les scientifiques, les citoyens et les militants écologistes, mais aussi parmi les ministres européens. Jeudi, les États membres de l’UE ont été autorisés à décider si le glyphosate pouvait rester sur le marché ou être interdit. Mais ni le camp des opposants ni celui des partisans n’étaient suffisamment nombreux pour régler la question. La Commission européenne a donc le dernier mot. Le glyphosate restera sur le marché de l’UE pendant au moins les dix prochaines années.

1. La majorité des pays étaient-ils pour ou contre ?

Le permis actuel pour le glyphosate expire à la mi-décembre. Un grand nombre d’États membres sont favorables à l’octroi d’une autorisation de mise sur le marché du glyphosate. Cela inclut les pays scandinaves et d’Europe de l’Est. Le groupe des opposants, comprenant l’Autriche et le Luxembourg, est plus restreint.

Mais surtout, les partisans n’ont pas obtenu de « majorité qualifiée » jeudi. Cet objectif sera atteint si au moins 55 pour cent des États membres sont sur la même longueur d’onde et représentent ensemble au moins 65 pour cent de tous les citoyens de l’UE. Aucun camp n’a obtenu une telle majorité car certains grands pays comme l’Allemagne et la France ont choisi de s’abstenir lors du vote. La Belgique et les Pays-Bas se sont également abstenus.

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Le mois dernier, un premier vote sur le glyphosate a donné le même résultat. Après la bisnumération de jeudi matin, la Commission européenne peut désormais prendre la décision. Et il a toujours plaidé en faveur de l’octroi de l’autorisation de mise sur le marché du glyphosate.

2. Mais le glyphosate est une substance nocive, non ?

Surtout pour les plantes. Le glyphosate tue les plantes qui entrent en contact avec lui. Les agriculteurs en aspergent donc leurs champs avant de semer du maïs ou des céréales. Le glyphosate tue toutes les mauvaises herbes, de sorte que les cultures semées puissent pousser sans entrave plus tard.

Il existe de fortes indications selon lesquelles le glyphosate n’est pas seulement nocif pour les mauvaises herbes. Le Conseil suprême de la santé affirme que le glyphosate a des « propriétés dangereuses » et appelle à son élimination progressive. Le Conseil constate, entre autres, un « impact significatif » du glyphosate sur le microbiome et le tractus intestinal ainsi qu’un effet nocif sur les abeilles et autres pollinisateurs.

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Il y a beaucoup de débats sur le lien entre le glyphosate et le cancer. Le glyphosate est selon le Organisation mondiale de la santé “probablement cancérigène”, mais Agence alimentaire européenne (EFSA) déclare que le glyphosate ne présente « probablement pas de risque cancérigène » pour l’homme. Dans l’ensemble, l’EFSA ne voit aucune objection sérieuse au glyphosate, selon sa dernière évaluation.

3. N’y a-t-il pas eu beaucoup de critiques sur la manière dont l’EFSA évalue les risques du glyphosate ?

C’est lui pendant des années et cela reprend à chaque nouvelle autorisation de mise sur le marché du glyphosate.

Cette semaine encore, un groupe de 291 scientifiques des Pays-Bas a publié un lettre ouverte qui explique comment l’EFSA travaille dans l’évaluation des risques. Ils critiquent par exemple que les études (indépendantes) sur un éventuel lien entre le glyphosate et la maladie de Parkinson ne soient pas prises en compte.

Dans la revue spécialisée La santé planétaire du Lancet un professeur néerlandais de neurologie, en collaboration avec la Parkinson Alliance Pays-Bas, a expliqué en quoi les procédures de l’EFSA échoueraient : « Par exemple, s’il s’avère que 40 pour cent des cellules (cellules nerveuses d’un animal de laboratoire, éd.) meurt, mais l’animal semble en bonne santé, le pesticide testé est sûr.»

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4. Pourquoi les pays s’abstiennent-ils ?

Les Verts sont au gouvernement en Belgique. Et ils sont favorables à une interdiction totale du glyphosate. Petra De Sutter, vice-Premier ministre des Verts, souhaitait que notre pays vote contre la prolongation du permis pour le glyphosate. Le partenaire de la coalition, MR, affirme par l’intermédiaire du ministre fédéral de l’Agriculture David Clarinval, qu’une « utilisation sûre de cette substance est possible ».

Choisir « l’abstention » en raison d’un désaccord n’est pas une solution typiquement belge. Aussi Allemagnes’est abstenu lors du vote européen sur le glyphosate parce que les Verts et les libéraux, qui siègent au gouvernement fédéral aux côtés des sociaux-démocrates, sont diamétralement opposés.

2023-11-16 15:57:05
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