Le Ghana signale les premiers cas de virus mortel de Marburg

Deux cas du virus mortel de Marburg ont été identifiés au Ghana, la première fois que la maladie de type Ebola a été découverte dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires.

Plus tôt dans le mois, des échantillons de sang prélevés sur deux personnes dans la région sud d’Ashanti ont suggéré le virus de Marburg.

Les échantillons ont été envoyés à l’Institut Pasteur du Sénégal qui a confirmé le diagnostic, a indiqué le Ghana Health Service (GHS).

“C’est la première fois que le Ghana confirme la maladie à virus de Marburg”, a déclaré le chef du GHS, Patrick Kuma-Aboagye, dans un communiqué.

Aucun traitement ou vaccin n’existe pour Marburg, qui est presque aussi meurtrière qu’Ebola. Ses symptômes comprennent une forte fièvre ainsi que des saignements internes et externes.

Au total, 98 personnes identifiées comme cas contacts sont actuellement en quarantaine, indique le communiqué du GHS, notant qu’aucun autre cas de Marburg n’a encore été détecté au Ghana.

L’OMS a déclaré que la Guinée avait confirmé un seul cas dans une épidémie déclarée terminée en septembre 2021.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, des épidémies précédentes et des cas sporadiques de Marburg en Afrique ont été signalés en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda.

Le virus de Marburg peut se propager à partir d’animaux infectés, y compris les chauves-souris.

“Il est donc conseillé au public d’éviter les grottes habitées par des colonies de chauves-souris et de faire cuire tous les produits carnés ‘à fond’ avant consommation”, ont conseillé les autorités sanitaires ghanéennes.

De plus, toute personne identifiée comme ayant été en contact avec des malades, y compris le personnel médical, doit s’isoler.

La maladie virale frappe soudainement les personnes atteintes, avec une forte fièvre et de graves maux de tête.

Selon l’OMS, les taux de mortalité des cas confirmés ont varié de 24% à 88% lors des épidémies précédentes, selon la souche virale et la gestion des cas.

© 2022 AFP