Carles Puigdemont s’est enfui d’Espagne il y a près de six ans pour échapper à la prison. Le leader en exil est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt. Il détient apparemment l’avenir politique du Président sortant du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, ainsi que celui du gouvernement espagnol et du pays.
Jeudi, les députés renouvelleront la présidence de l’assemblée ainsi que les huit membres de son bureau. Le vote suscite beaucoup d’intérêt, car il est considéré comme un avant-goût du vote d’investiture du prochain Premier ministre, qui devrait avoir lieu fin août ou début septembre. Les regards seront donc tournés vers les sept députés du parti Ensemble pour la Catalogne (JxCat – Junts) de Carles Puigdemont.
Cette situation étrange découle des résultats des élections du 23 juillet, qui ont vu une victoire à la Pyrrhus du Parti Populaire (PP), désormais premier parti du pays avec 137 députés, mais loin de la majorité absolue de 176 sièges nécessaire pour que son leader Alberto Núñez Feijóo puisse être investi chef du gouvernement.
Même la décision du parti d’extrême droite Vox d’apporter ses voix aux 33 députés du PP, sans exiger d’entrer au gouvernement, ne suffirait pas à Alberto Núñez Feijóo, qui, avec le soutien d’un député d’une petite formation régionale, peut compter sur seulement 171 voix.
En parallèle, Pedro Sánchez, qui dispose de 121 députés et des 31 députés de Sumar, son partenaire de gauche radicale, espère obtenir le soutien de quatre partis régionaux, dont trois formations indépendantistes basques et catalane, ce qui lui permettrait également d’atteindre 171 députés.
