Après un début de campagne intéressant, avec deux victoires en quatre épreuves, Sergio Pérez a perdu pied face à un Max Verstappen implacable. Pire encore, avec ses difficultés au volant de ce qui était pourtant une F1 très dominatrice, le Mexicain ne s’est que tardivement mis à l’abri pour assurer la place de dauphin.
Après une saison 2022 déjà laborieuse, l’exercice 2023 a été celui de toutes les rumeurs pour Pérez qui dispose encore d’une année de contrat avec la marque autrichienne l’année prochaine. La question de son avenir au-delà dépendra évidemment en partie de ce qu’il montrera à l’entame de l’exercice qui arrive, Taureau Rouge ayant notamment dans les rangs de son autre équipe, AlphaTauri et Daniel Ricciardo qui n’a pas caché son ambition de retrouver Milton Keynes.
Toutefois, pas question de se précipiter pour désigner l’équipier de Verstappen en 2025, comme l’a indiqué Christian Horner : “Je pense que le luxe dans lequel nous nous trouvons, c’est que nous ne sommes pas pressés. Nous avons beaucoup d’options et je pense que Checo a son baquet entre ses mains.”
“C’est lui que nous soutenons. Il est notre pilote pour 2024. Et s’il fait du bon travail l’année prochaine, il n’y a aucune raison pour que nous ne le prolongions pas en 2025. Mais ce serait uniquement en fonction de ce qu’il accomplira pendant une grande partie de la saison.”
Même si Red Bull a connu à bien des égards une saison encore plus dominatrice que la précédente en dépit d’une grande stabilité réglementaire, le directeur de l’équipe s’attend à ce que la concurrence soit plus proche. Il sera alors nécessaire de disposer de deux pilotes qui maximisent leurs performances, même si Horner estime qu’être l’équipier de Verstappen ne rend pas les choses faciles.
Sergio Pérez
“Je pense qu’il est difficile d’être le coéquipier de Max et qu’il faut faire preuve d’une certaine détermination et d’un certain caractère pour être prêt à affronter Max”a-t-il déclaré. “Mais lorsque le peloton converge, il est inévitable que vous vouliez que vos deux voitures soient aussi proches l’une de l’autre que possible.”
“Pour Checo, le rythme de course et le pilotage ont été très solides à de nombreuses reprises. C’est sur ses performances en qualifications qu’il doit probablement se concentrer pendant l’hiver. Mais il est tout à fait conscient qu’il doit augmenter sa moyenne en qualifications, afin de ne pas avoir à revenir de si loin.”
“Je pense qu’il n’a pas besoin de temps pour monter en puissance [en qualifications]c’est une question de confiance en fin de compte”ajouté Horner. “Il s’agit d’être capable d’extraire le maximum d’un tour lancé au moment où vous avez le plus d’adhérence avec un nouveau train de pneus. Et au début [de l’année]il le faisait très bien.”
“Si vous regardez Bahreïn, il était rapide. Si vous regardez ses premières courses, ses qualifications : une pole en Arabie saoudite ; en Azerbaïdjan, il a été remarquable tout le week-end ; à Miami, il s’est également illustré lors des qualifications. Les choses ont ensuite commencé à prendre une autre tournure. Mais je pense que c’est un domaine sur lequel il va se concentrer, parce qu’il sait que c’est un élément crucial pour lui pour l’année prochaine.”
Avec Jonathan Noble
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