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Le fait d’adopter un mode de vie sain pourrait-il réduire le risque de maladie post-COVID-19 ?

Le fait d’adopter un mode de vie sain pourrait-il réduire le risque de maladie post-COVID-19 ?

Dans une étude récente publiée dans JAMA médecine internedes chercheurs ont réalisé une étude de cohorte prospective auprès de 1981 infirmières pour déterminer si le maintien d’un mode de vie sain diminue le risque de maladie post-coronavirus 2019 (COVID-19) (PCC) suite au syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2 (SARS-CoV-2) infection.

Étude: Adhésion à un mode de vie sain avant l’infection et risque de maladie post-COVID-19. Crédit d’image : soleil ok/Shutterstock

Ils ont évalué six facteurs modifiables d’un mode de vie sain, l’indice de masse corporelle (IMC), la consommation d’alcool, le tabagisme, l’alimentation, la routine d’exercice et le sommeil. Le suivi avec tous les participants éligibles s’est poursuivi pendant plus d’un an à partir d’avril 2020.

Plus de 23 millions d’Américains ont développé le PCC, ce qui en fait un fardeau majeur pour la santé publique. Sa prévalence croissante dans le monde, en particulier chez les personnes non vaccinées et gravement malades, nécessite une meilleure compréhension des causes du CCP. Un mode de vie sain profite à la fois à l’immunité innée et adaptative. Ainsi, l’adoption et le respect de saines habitudes de vie (par exemple, une alimentation équilibrée et un sommeil suffisant) pourraient réduire la probabilité de COVID-19 sévère et de mortalité. Néanmoins, il est urgent de comprendre l’association entre l’adoption de ces habitudes avant l’infection par le SRAS-CoV-2 et le risque de développer un PCC.

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Dans la présente étude, les chercheurs ont administré sept enquêtes séquentielles entre avril 2020 et novembre 2021 pour identifier les infirmières avec une infection confirmée par le SRAS-CoV-2 et un PCC caractérisé par un minimum de quatre semaines de symptômes. De plus, ils ont exploré si un mode de vie sain avant l’infection était associé à moins de symptômes de PCC.

Les chercheurs ont pris en compte ces habitudes de vie saines – ne jamais fumer, consommer de l’alcool entre cinq et 15 grammes par jour, une alimentation saine avec un score plus élevé (> 40) sur l’Alternate Healthy Eating Index-2010 et au moins 150 minutes par semaine de consommation modérée. à un exercice vigoureux.

La cohorte de l’étude comprenait 32 249 infirmières inscrites à la Nurses’ Health Study II, qui ont répondu à la base de référence de la sous-étude COVID-19 et à d’autres questionnaires d’enquête. Toutes ces femmes, résidentes des États-Unis d’Amérique (USA) âgées de 25 à 42 ans, ont déclaré des habitudes de vie pré-infection par le SRAS-CoV-2 pendant deux ans, 2015 et 2017.

L’équipe a utilisé la régression de Poisson pour estimer le risque relatif (RR) de PCC corrélé à six habitudes de vie saines. En outre, ils ont calculé le pourcentage de risque attribuable à la population (PAR) qui dénotait la proportion de cas de PCC qui, hypothétiquement, ne se seraient pas produits si tous les participants appartenaient au groupe à faible risque. Enfin, ils ont mené dix analyses de sensibilité.

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Après 19 mois de suivi, la cohorte finale de l’étude comptait 1981 participantes infirmières ayant un âge moyen de 64,7 ans. Ces participants ont renvoyé le questionnaire de 2017 dans un délai moyen de 35 mois suivant l’exposition au SRAS-CoV-2. Parmi les participants qui ont signalé un test SARS-CoV-2 positif au cours du suivi, 44 % ont signalé un PCC. Parmi ceux-ci, 87 % ont présenté des symptômes de PCC pendant deux mois et 56,5 % ont également connu des déficits occasionnels de la vie quotidienne liés au PCC.

Les chercheurs ont noté que les six facteurs liés à un mode de vie sain étaient associés à un risque de PCC plus faible, un IMC compris entre 18,5 et 24,9 et un sommeil de sept à neuf heures par jour étant les facteurs les plus fortement associés. Ils ont décrit trois mécanismes biologiques pour expliquer les associations observées.

Premièrement, les six choix de mode de vie malsains augmentent le risque d’inflammation chronique qui aurait pu prédisposer les personnes touchées à une libération excessive de cytokines après l’infection. Ensemble, cela a augmenté le risque de complications à long terme dans plusieurs organes. Deuxièmement, ces habitudes pourraient avoir perturbé l’auto-immunité adaptative, comme on le voit chez les personnes atteintes de PCC.

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Troisièmement, ces habitudes, telles que le tabagisme et la consommation excessive d’alcool, prédisposent les gens aux anomalies de la coagulation sanguine, un autre changement biologique chez les personnes atteintes de PCC. Parmi les participants à l’étude touchés par le PCC avec des scores de mode de vie sains avant l’infection plus élevés, tous les symptômes du COVID-19 étaient moins répandus, à l’exception des troubles de l’odorat/du goût et des maux de tête.

Les résultats de l’étude ont indiqué que l’adhésion à un mode de vie sain avait une association dose-réponse avec le risque de PCC, ce qui tient compte des facteurs sociodémographiques et des comorbidités. Étant donné que ces associations étaient causales, les participants ayant cinq ou six habitudes de vie saines avant de contracter l’infection par le SRAS-CoV-2 auraient été à un risque 50% moins élevé de PCC équivalent au PAR combiné des six facteurs de mode de vie, soit 36%. Néanmoins, le maintien d’un poids santé et un sommeil suffisant confèrent le plus grand avantage pour la prévention du PCC.

Les recherches futures devraient déterminer si l’adoption de saines habitudes de vie pourrait réduire le risque de développer un PCC et des maladies chroniques similaires après le COVID-19 ou réduire leur gravité.

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