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Le diabète : une menace mondiale et inéquitable

Le diabète : une menace mondiale et inéquitable

En 2021, la planète comptait 529 millions de diabétiques, soit 6,1 % de la population mondiale. En 2050, ce sera vraisemblablement 1,31 milliard, soit 9,8 % de l’humanité, selon les modèles élaborés par un collège d’experts du GBD (pour Global burden of disease, la charge de comorbidité).

Les raisons de cet accroissement exponentiel sont connues : le nombre de personnes âgées augmente, l’insécurité alimentaire grandit dans le monde et les problèmes de surpoids et d’obésité gagnent du terrain. Un tableau plutôt sombre éclairé par cette conviction que le diabète, qui n’est pas une maladie transmissible, n’est pas une fatalité et qu’il est en grande partie évitable en ce qui concerne le diabète de type 2 le plus répandu.

« Une menace sous-estimée »

À partir des travaux menés par le groupe Diabète GBD The Lancet a publié, jeudi, un vibrant plaidoyer pour que soient mises en place, d’urgence, des politiques publiques d’envergure pour limiter l’ampleur du fléau. « Le monde n’a pas compris la nature sociale du diabète et a sous-estimé la menace qu’il représente », affirme la revue scientifique britannique dans son édito.

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D’ici à 2045, trois quarts des diabétiques vivront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Dans le même temps, le nombre de cas va doubler en Afrique subsaharienne. Et, au cours des trois prochaines décennies, un habitant sur cinq sera touché en Océanie, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Les populations discriminées plus touchées que les autres

La série d’études publiées dans The Lancet montre que la prévalence de la maladie est bien plus forte chez les populations opprimées ou les catégories sociales discriminées. En Australie, par exemple, les taux d’hospitalisation et de mortalité dus au diabète sont quatre fois plus élevés parmi les Aborigènes, éloignés de l’accès aux soins, que dans la population générale. Aux États-Unis, où le diabète chez les jeunes de moins de 19 ans a doublé en vingt ans, la prévalence de diabète est bien plus forte parmi les minorités hispano (22,1 %) et afro-américaines (20,4 %) que parmi les Blancs. Le rapport est aussi du simple au double entre la France métropolitaine et les départements et territoires d’Outre-Mer, où l’alimentation coûte plus cher et contient davantage de sucres : 5 % de diabétiques dans l’Hexagone, contre 11 % en Martinique et 14 % à La Réunion.

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Lutter contre les inégalités

La série d’études publiées dans The Lancet met en lumière, hors prédispositions génétiques (une chance sur deux d’être atteint lorsque les deux parents sont diabétiques), le rôle aggravant joué par les inégalités sociales et géographiques dans la survenue du diabète. Moins on a de ressources, moins on a accès aux traitements, moins on mange équilibré et plus on grossit. Sachant qu’un indice de masse corporelle élevé est un gros facteur de risque, a fortiori s’il est associé à une faible activité physique, à un environnement pollué, à la consommation d’alcool et de tabac.

Les dépenses de santé mondiales liées au diabète et à ses complications (atteintes oculaires, affections rénales, etc.) devraient atteindre 1 054 milliards de dollars (967 milliards d’euros) d’ici à 2045.

Administrer des médicaments ne suffira pas, alerte The Lancet, appelant à accroître les efforts de prévention et, surtout, « lutter contre le racisme et l’injustice ».

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