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Le déficit d’investissement avec l’Europe | Entreprise

Le déficit d’investissement avec l’Europe |  Entreprise

2023-12-10 07:50:00

L’investissement, l’une des clés du bien-être de notre pays, est déficitaire depuis la crise financière. Les dépenses d’équipement et d’adaptation de l’appareil productif sont clairement insuffisantes pour faire face aux transitions énergétique et numérique, et doper la productivité, fondement de la croissance future. La Suède, l’un des pays les plus productifs au monde, investit 30 % de plus dans les biens d’équipement que l’Espagne (en proportion du PIB de chaque pays). Sa productivité a augmenté de 1,3 % par an depuis le début de ce siècle, soit presque le triple de la nôtre.

La comparaison avec d’autres partenaires communautaires est également pertinente. Au cours des deux dernières années, nous avons consacré 5,5 % du PIB à l’investissement productif, soit moins que toutes les autres grandes économies européennes (et également inférieur au niveau d’avant la pandémie). Le différentiel semble creusé : il a déjà été constaté lors de la période expansionniste précédant la crise sanitaire, et bien sûr lors de la crise financière, qui a été particulièrement préjudiciable à notre économie. L’écart aurait même pu se creuser, puisque le volume des ressources consacrées à l’équipement des entreprises a diminué, en même temps que la trajectoire est ascendante dans la majorité des économies qui nous entourent.

Il est paradoxal de constater la relative prudence des investissements productifs, compte tenu de la disponibilité d’un volume énorme de fonds européens dont le but était précisément de faciliter la transformation du tissu productif. Depuis 2021, les administrations centrales ont exécuté pas moins de 50 milliards au titre de ces fonds (en notion d’obligations reconnues, telles qu’incluses dans les rapports de l’IGAE jusqu’en septembre de cette année). La quasi-totalité de ces dépenses consiste en des « transferts de capitaux », c’est-à-dire des subventions et des aides à l’investissement. Il est vrai que les dépenses réelles représentent un peu plus de la moitié des chiffres d’exécution, mais même dans cette dimension réduite, les ressources supplémentaires auraient dû suffire à propulser l’investissement vers une nouvelle dynamique.

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Il y a aussi une bonne nouvelle : certaines des entreprises qui bénéficient le plus du plan pourraient retarder leurs projets, attendant les autorisations officielles et le déblocage complet des fonds. Le déploiement du nouveau cycle de ressources européennes, en l’occurrence sous forme de prêts et avec des formalités simplifiées, est un autre facteur favorable à l’investissement. Quoi qu’il en soit, la rentabilité des entreprises espagnoles est plus qu’acceptable. Les entreprises non financières enchaînent les excédents et se débarrassent de leurs dettes (la capacité de financement s’élève à plus de 30 milliards d’euros par an en moyenne depuis 2015). L’entrée de capitaux étrangers est également une preuve tangible des opportunités d’investissement qui existent en Espagne. Preuve de cet amour, au cours de la dernière année et demie, les investissements directs étrangers dans l’économie espagnole ont totalisé 66 milliards d’euros, le meilleur record européen après la France et l’Italie. Ces facteurs constituent un terrain favorable pour investir, même dans un environnement de taux d’intérêt élevés (un facteur qui n’est pas spécifique à l’Espagne et ne peut donc pas expliquer le retard).

Cependant, le risque d’un effort insuffisant pour équiper le tissu économique persiste, à un moment clé de la transformation technologique. Tout cela souligne l’importance d’améliorer l’exécution des fonds européens. Et aussi l’apparente inefficacité des avantages fiscaux incorporés dans les budgets généraux successifs de l’État dans le but de stimuler l’investissement : un système complexe, qui ne semble pas à la hauteur des grands défis de notre temps. Quelques réformes en attente qui, associées à une bonne gestion des attentes, contribueraient à réactiver les investissements productifs, et ainsi soutenir la convergence productive par rapport aux sociétés les plus avancées de notre environnement.

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équipement

Malgré le rebond enregistré au troisième trimestre, la formation brute de capital fixe en machines et équipements (ou investissement productif) reste inférieure de 4,9 % au niveau d’avant la pandémie, hors inflation. Les autres grandes économies européennes ont déjà dépassé ce niveau et la moyenne de l’Union européenne a augmenté de 6,2% par rapport à 2019. Le dynamisme des investissements de certaines économies qui disposaient déjà d’un différentiel de productivité favorable se démarque, comme la Suède, avec un rebond de 16% durant la même période.

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