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Le cracker d’éthane d’Ineos se heurte à nouveau à des protestations juridiques : les provinces néerlandaises et les associations de protection de la nature exigent la destruction du permis

Le cracker d’éthane d’Ineos se heurte à nouveau à des protestations juridiques : les provinces néerlandaises et les associations de protection de la nature exigent la destruction du permis

Le gouvernement flamand a dû approuver seul un décret sur l’azote pour Project One, le craqueur d’éthane de l’entreprise chimique britannique Ineos. Ce décret était censé assurer la sécurité juridique, éviter un gel des autorisations et donc économiser un investissement de 4 milliards d’euros.

Mais les règles flamandes sur l’azote ne s’appliquent pas aux Pays-Bas. Les provinces de Zélande et du Brabant septentrional avaient déjà réussi à faire annuler le premier permis du Projet One par crainte de l’impact de l’azote de l’usine sur leur nature, et plus particulièrement sur la réserve naturelle Brabantse Wal.

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Avec une nouvelle « évaluation appropriée » détaillée de 800 pages, Project One a été réautorisé au début de cette année. La construction pourrait continuer à produire de l’éthylène dans le craqueur d’éthane à partir de 2026, destiné à fabriquer des plastiques. Aujourd’hui, ce permis donne lieu à nouveau à des poursuites judiciaires.

Quinze associations environnementales s’adressent au Conseil des litiges en matière d’autorisations (RVVB). Selon eux, Ineos a « une fois de plus échoué à partager des détails sur les impacts réels du projet sur les personnes, la nature et le climat ».

« Les modifications apportées au nouveau permis pour le projet sont purement cosmétiques. Le Projet Un reste un plan destructeur totalement inutile. Le plastique est fabriqué à partir de combustibles fossiles. C’est pourquoi sa production, à quelque stade que ce soit, est désastreuse pour le climat », déclare Tatiana Luján, avocate de l’ONG ClientEarth.

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Bataille pour le bras

Malgré des discussions intensives entre la Flandre et les Pays-Bas et des études supplémentaires sur l’impact de l’azote, les provinces de Zélande et du Brabant-Septentrional contestent à nouveau le permis. « Nous ne sommes pas contre le développement économique, mais nous le sommes si cela se fait au détriment de la nature zélandaise », a-t-il déclaré.

Les valeurs critiques de dépôt dans les réserves naturelles protégées européennes seraient encore dépassées. C’est pourquoi ils veulent des recherches plus détaillées. Dans le même temps, la province de Zélande garde un œil sur la situation : elle est toujours en consultation avec Ineos. “Si un accord devait être trouvé avec Ineos, nous retirerions notre appel.”

En coulisses, on entend dire qu’Ineos conclurait un accord avec les provinces, avec compensation. Mais la province du Brabant-Septentrional est plus sûre. «Le craquage d’éthane entraînera des dépôts trop importants d’azote dans la zone Natura 2000 déjà surchargée De Brabantse Wal.»

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Le Brabant Wal. Selon la province du Brabant-Septentrional, cette zone souffrira des émissions d’azote du craqueur d’éthane Ineos. — © Fred Debrock

“Nous n’avons encore rien reçu et devons d’abord analyser la situation”, précise Nathalie Meert d’Ineos. Mardi, le PDG d’Ineos, Jim Ratcliffe, a déclaré dans De Tijd : “Nous allons simplement continuer et achever cela.” L’entreprise peut continuer à creuser et à construire pour le moment en attendant une nouvelle décision. La décision du RVVB pourrait prendre encore un an.

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“Mauvaise volonté”

“Nous regrettons que les deux provinces fassent des recours leur tâche principale, au lieu de mener une politique de l’azote pour aider les agriculteurs et les entrepreneurs néerlandais à sortir de l’incertitude et à réduire leur impact sur la Flandre”, a déclaré sèchement le cabinet du ministre de tutelle de la région de Zuhal Demir (N). -VIRGINIE). «En effet, avec le décret flamand sur l’azote, la Flandre garantit un impact réduit sur les Pays-Bas, et vice versa, le travail est loin d’être terminé. Cela semble être une diversion pour cela.

Une éventuelle décision n’est pas prévue, même s’il est souligné que le permis reste pour le moment exécutoire pour Ineos. Donc, en principe, cela peut continuer à fonctionner. Les deux provinces indiquent que leur objection concerne un recours en annulation, et non une demande de suspension. Il faut normalement environ un an pour que le Conseil des litiges en matière de permis prenne une décision.

L’échevine du port d’Anvers, Annick De Ridder (N-VA), trouve le regain de résistance « vraiment époustouflant ». « Cela ne peut pas être dû à l’ignorance. Je le qualifie plutôt de mauvaise volonté et d’opposition au maintien d’une industrie durable en Europe occidentale. J’ai demandé à plusieurs reprises que nous nous asseyions ensemble à la table. Les Pays-Bas, à travers leurs provinces, ont opté pour la voie judiciaire, ce qui est noté.»

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Selon les échevins du port, les émissions d’azote que provoquera le Projet One seront « extrêmement minimes et négligeables ». De Ridder rebondit également et affirme que les deux provinces néerlandaises comptent des entreprises “dont les propres normes sont bien supérieures à celles d’Ineos”, créant “une très grande incertitude supplémentaire pour leur propre économie”. Elle termine par un ricanement, à savoir que les Pays-Bas devraient suivre l’exemple du décret flamand sur l’azote.

Entre-temps, la liste des problèmes environnementaux transfrontaliers s’allonge. Les Pays-Bas ne sont pas du tout satisfaits de la pollution PFAS qui s’écoule de la Flandre vers l’Escaut occidental. Et Demir a récemment adressé une mise en demeure au gouvernement néerlandais et à l’entreprise chimique Chemelot pour avoir déversé dans la Meuse des substances qui menaceraient la production flamande d’eau potable.

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2024-02-22 00:19:28
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