Nouvelles Du Monde

Le Covid long : des répercussions sur plusieurs organes et un déclin cognitif, affirment deux études récentes

Le Covid long : des répercussions sur plusieurs organes et un déclin cognitif, affirment deux études récentes

Deux études récentes affirment que le Covid long a des répercussions sur plusieurs organes du corps humain. Le syndrome entraînerait entre autres un déclin cognitif de nombreux patients.

C’est un mal qui a touché pas moins de deux millions de personnes en France sur ces dernières années. Le Covid long ne cesse de susciter de nombreux questionnements, notamment au sein de la communauté scientifique. Comment expliquer la persistance des symptômes du Covid-19 plus de trois mois après une contamination au virus ? Deux études récentes viennent apporter des informations essentielles sur les causes de ce syndrome.

La première de cette étude – publiée ce vendredi 22 septembre dans la revue La médecine respiratoire du Lancet – évoque des conséquences non négligeables d’un Covid long sur les organes du corps humain. Lors d’une conférence de presse, Christopher Brightling, co-auteur de l’étude affirme ainsi avoir “des preuves concrètes que différents organes subissent des changements” après une hospitalisation liée à un Covid long. Un patient contaminé pendant plusieurs mois souffre en effet de symptômes persistants – toux, fièvre, et entre autres fatigue – qui mettent à rude épreuve son organisme.

Lire aussi  Après COVID-19 et RSV, les infections par le virus HMPV ont augmenté aux États-Unis

Les chercheurs ont donc analysé près de 259 IRM réalisées sur des patients qui avaient été hospitalisés en 2020 et en 2021. Ces imageries ont été comparées à des examens qui ont été réalisés sur des patients qui n’ont jamais été infectés par le virus. Selon l’étude, près d’un tiers des patients qui avaient été infectés par le virus présentait des “anomalies” sur plusieurs organes comme le cerveau, les poumons, les reins, le cœur ou encore le foie.

Des “anomalies hormonales”

D’autant plus inquiétant qu’une semaine plus tôt, une précédente étude partagée par l’Inserm affirmait qu’une infection prolongée au Covid-19 pouvait aussi avoir des conséquences – lourdes – sur notre cerveau. Dans un communiqué publié le 15 septembre dernier, les chercheurs expliquent qu’un certain type d’hormone, sécrété par notre cerveau, serait à l’origine d’un déclin cognitif lorsque celui-ci entre en contact avec le Covid-19. En temps normal, ce type d’hormone – la gonadolibérine (GnRH) – a pour fonction de réguler les fonctions reproductrices humaines comme “la puberté, l’acquisition des caractères sexuels secondaires et la fertilité à l’âge adulte”, expliquent les chercheurs.

Lire aussi  Vu: Fresque du VIH à Sint-Pieterziekenhuis repeinte

Mais après une infection au virus, les scientifiques ont détecté des “anomalies hormonales”, non sans conséquences : celles-ci étaient à l’origine d’un “déclin cognitif” observé sur de nombreux patients. Des traces de virus ont par ailleurs été repérées dans certaines régions du cerveau de personnes contaminées : celles-ci seraient responsables de la mort de nombreux neurones. “Ces résultats peuvent être inquiétants sur plusieurs points au regard du rôle de ces neurones dans la reproduction et de leur implication dans certaines fonctions cognitives”, déplore Vincent Prévot, directeur de recherche à l’Inserm et coauteur de l’étude. Les scientifiques appelaient ainsi à “généraliser le suivi médical des personnes atteintes de symptômes persistants suite à une infection par la Covid-19”.
#Covid #long #des #organes #des #neurones #touchés.. #deux #études #confirment #des #anomalies #chez #des #patients #atteints #maladie
2023-09-23 20:24:00

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT