Kinshasa –
Le Congo déclare 3 jours de deuil national après l’incident présumé massacre civils dans l’est du pays. Les autorités locales disent que plus de 100 personnes sont mortes dans l’incident.
A rapporté l’AFP, dimanche (12/04/2022), jeudi (1/12), le gouvernement a accusé la milice M23 – qui était enfermée dans un conflit depuis des mois – d’avoir massacré 50 personnes à Kishishe, un village à environ 70 kilomètres (40 miles) au nord de la ville de Goma.
Le M23 a répliqué aux accusations en les qualifiant de sans fondement. Ils nient avoir pris pour cible des civils.
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Lors d’une réunion du conseil des ministres vendredi (2/12), le président congolais Félix Tshisekedi a fermement condamné le massacre.
“Condamne dans les termes les plus forts le massacre de plus de 100 de nos compatriotes à Kishishe”, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
“Tshisekedi a ordonné au gouvernement de déclarer trois jours de deuil national”, a-t-il ajouté, ordonnant que les drapeaux soient mis en berne à travers le pays.
Muyaya a déclaré que la période de deuil se terminerait lundi avec un événement télévisé de collecte de fonds pour soutenir les victimes. Il a déclaré que depuis que les informations sur le massacre ont été publiées, les appels à une enquête indépendante se sont multipliés.
“Le président a demandé au ministre de la justice d’ouvrir sans délai une enquête interne et en même temps de travailler à une enquête internationale pour découvrir ces crimes de guerre”, a déclaré Muyaya.
Le Mouvement du 23 mars, ou M23, est un groupe rebelle tutsi congolais largement inactif depuis des années. Le M23 a repris les armes en novembre de l’année dernière et s’est emparé de la ville de Bunagana à la frontière avec l’Ouganda en juin.
Après une brève période d’accalmie, le M23 a lancé une autre attaque en octobre, élargissant son territoire et avançant vers Goma.
Kinshasa accuse son plus petit voisin, le Rwanda, de fournir un soutien au M23, ce que des experts de l’ONU et des responsables américains ont également pointé du doigt ces derniers mois. Kigali nie les accusations.
(fas/fas)