Les combats entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie dans la région contestée du Haut-Karabakh du Caucase du Sud ont de nouveau éclaté la nuit dernière.
Selon des informations parues dans des agences de presse russes, citant le ministère arménien de la Défense, les troupes azerbaïdjanaises ont attaqué des positions arméniennes à trois endroits avec de l’artillerie et des armes lourdes.
Pendant ce temps, le ministère azerbaïdjanais de la Défense à Bakou a déclaré que les combats avaient été causés par une tentative de sabotage arménienne à grande échelle, a rapporté BTA.
Le Premier ministre arménien a déclaré aujourd’hui que 49 soldats avaient été tués dans des attaques nocturnes par l’Azerbaïdjan, a rapporté l’Associated Press. Les forces azerbaïdjanaises ont attaqué environ une demi-douzaine de points, a déclaré Nikol Pashinyan au parlement, cité par Interfax.
Les deux pays sont en conflit depuis des décennies au sujet du Haut-Karabakh, qui a historiquement une population majoritairement arménienne mais faisait légalement partie de l’Azerbaïdjan pendant l’Union soviétique, a noté DPA.
Après l’effondrement de l’URSS, le Haut-Karabakh a déclaré son indépendance de Bakou sous le nom de République d’Artsakh avec le soutien d’Erevan, déclenchant une guerre de trois ans. La guerre s’est terminée en 1994 par une victoire arménienne et, pendant un quart de siècle, le Haut-Karabakh a été effectivement sous contrôle arménien, bien que son statut n’ait jamais été internationalement reconnu.
Après des décennies d’impasse, l’Azerbaïdjan a soudainement récupéré de grandes parties du Haut-Karabakh lors d’une campagne militaire en 2020, forçant l’Arménie à faire d’importantes concessions territoriales. Ils incluaient une clause limitant l’accès des Arméniens à la région à un corridor sûr surveillé par des casques bleus russes. Depuis lors, cependant, le cessez-le-feu a été violé à plusieurs reprises par les deux parties.
Le bureau du Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré avoir discuté de l’aggravation de la situation à la frontière arméno-azerbaïdjanaise lors de conversations téléphoniques avec le président russe Vladimir Poutine et le président français Emmanuel Macron.
