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Le cinéaste catalan et grand chroniqueur de Barcelone Ventura Pons est décédé à l’âge de 78 ans

Le cinéaste catalan et grand chroniqueur de Barcelone Ventura Pons est décédé à l’âge de 78 ans

2024-01-08 21:57:59

Mis à jour

Le responsable des travaux capitaux pour comprendre la Transition comme « Ocaa, portrait intermittent » et auteur de trente films avec lesquels il a gagné le surnom de « Woody Allen espagnol » meurt.

Le cinéaste catalan Ventura Pons est décédé à 78 ansLE MONDE (Vidéo et photo)
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Le hasard, ou tout simplement le destin, a voulu la mort du photographe colite Ce n’est qu’à quelques semaines de Ventura Pons. Les deux ont travaillé sur le documentaire Cola, Colita, Colassa (Ode à Barcelone), sorti en 2016, et dans lequel, en plus de revenir sur la propre vie du portraitiste de manière ludique, spontanée et quelque peu ridicule, elle rend compte d’une ville entière. D’une manière d’être égal. Nous parlons d’une époque où des expressions désormais aussi usées que celle de Gauche Divine tenan an sentido. Pons fut radicalement l’un des grands chroniqueurs de son temps et de son espace grâce à un attachement inaliénable à la liberté, au désir et, pourquoi pas, au pouvoir réparateur du sexe.

À sa mort à l’âge de 78 ans, le metteur en scène et metteur en scène s’en va une filmographie irrégulière mais vivante ; inclassable, souvent rabaissé, mais toujours transparent et avec toutes ses contradictions en vue ; sauvage parce qu’il est solitaire et vital parce qu’il n’est pas racheté. Ses plus de 30 films sont à la fois une chronique sentimentale et la blessure de tout un pays.

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Entre Ocaa, portrait intermittent (1978), sa première et éblouissante exploration cinématographique dans la chair de la Rambla de Barcelone, et Mlle Dal (2018), sa lecture particulière du peintre universel de Cadaqués à travers le regard de sa sœur, il est difficile de coudre son cinéma d’un seul fil. Il existe de nombreuses motivations et toutes les épreuves : du biopic plus rigoureusement classique au documentaire fracturé en passant par son goût pour la comédie urbaine gracieuse qui lui vaut le surnom de « Woody Allen espagnol » dans les gros titres.

Son apparition à l’écran était éblouissante. Et sa vision particulière du peintre et travesti andalou Même Prez Ocaa Il devient vite le drapeau d’une époque nouvelle : celle de la Transition de la dictature à celle d’après. Ce moyen efficace de capturer “la provocation de la mémoire” dans lequel « par intermittence » la vie dure, trop dure, se mêle à celle du monde qui surgit comme un rêve du subconscient, elle est devenue non seulement le meilleur exemple d’une nouvelle façon de regarder mais aussi le témoignage d’un monde, le nôtre. …, au milieu d’un changement, pas exactement d’une révolution. C’était un film de la contre-culture la plus violente et c’est aujourd’hui une référence inexcusable et même un mythe dans lequel se rejoignent le grotesque ibérique, le nouveau théâtre et le meilleur d’un univers en pleine extase existentielle.

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Dès lors, Pons, issu d’une longue et solide carrière théâtrale (il met en scène sa première production en 1967), se consacre à un cinéma bruyant et chaleureux, toujours très proche de la chaire décalée de la rue et de son temps avec titres. Le curé d’Olot (1981) o La blonde du bar (1986), qui a été suivi Putain de misère ! (1989), Les enjeux Mari Pili (1990), Ce soir ou jamais (1991) o Rosita s’il vous plaît (1993). Et ainsi de suite jusqu’à atteindre La raison des choses (1995), film basé sur le livre du même nom de Quim Monz et qui marque un tournant évident dans sa carrière. Le cinéaste a abandonné le ton intelligemment léger de ses films précédents pour gagner en ambition et en audace, prêt à tout oser : des textes théâtraux ou musicaux aussi brillants et singuliers que Le gros chat (2003) ou le documentaire évidemment lié à ses débuts Ignace M. (2013).

Dans ce dernier film, Pons ose un farouche optimisme en racontant l’histoire vraie d’Ignasi Millet, un célèbre restaurateur d’art catalan, homosexuel et atteint du SIDA. De nuevo, como en su primera pelcula, el personaje es la mejor excusa para observarlo todo y de todo admirarse: de la familia, del nacionalismo cataln en el que el director milit con armas y bagajes, y de la crisis econmica que tanto se llev par devant.

La seconde moitié des années 90 voit la première de ses films peut-être les plus reconnaissables, plus proches du public et, dans l’urgence, plus proches de lui-même en raison de leur caractère hybride entre théâtre et cinéma, entre observation aiguë et commentaire opportun, qui n’est pas nécessairement blessant. . À Caresse (1997), d’après la pièce de Sergi Belbel, le sigu Ami/Aiméà propos du texte Testament de Josep Mara Benet et Jornet. Et eux deux, mourir (ou pas), avec à nouveau Belbel comme guide. Tous trois sont passés par la Berlinale et tous trois ont fait regretter à plusieurs reprises à leur auteur que toute l’attention extérieure portée à son travail n’était pas pleinement conciliée avec le silence intérieur.

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La décennie suivante est occupée par des films comme animaux blessés (2005), La vie abyssale (2006), Barcelone (2007), Les étrangers (2008), À la dérive (2009); Mille crétins (2010) et À de Gracia (2011). Et dans chacun d’eux, avec une passion étrangère au découragement ou à ce silence qui le blessait tant, Pons est devenu une référence pour un cinéma clair à travers lequel on pouvait voir tout un pays grâce à la personnalité d’un homme qui refusait de se définir, qui Il a fait de chacun de ses projets un pari et cela, au fil des années, a fini par se confondre avec la peau même du temps. Son cinéma est hétérodoxe par conviction, rebelle par nécessité et unique par force. Son cinéma a fini par être lui, pur geste d’un cinéaste qui refusait d’abandonner.



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