Pour son album encore en préparation, Ramana Vieira, une résidente de Vacaville et une praticienne convaincante du fado, un type de musique folklorique portugaise mélancolique, a déclaré que le thème de l’enregistrement était centré sur ses récents voyages à Hawaï, au Portugal et à Madère.
Plus précisément, a-t-elle ajouté lors d’un entretien téléphonique, l’album de 12 morceaux – à paraître début 2023 – concerne la beauté du jacaranda, un arbre originaire du Brésil qui produit des grappes de fleurs violettes parfumées qu’elle a vues sur la chaîne de l’océan Pacifique. d’îles.
“La beauté de celui-ci vient de me hanter”, a déclaré Vieira, qui a également réservé un spectacle, intitulé “Un voyage dans le monde du fado portugais et au-delà”, à 19 heures le 5 novembre au Journey Downtown à Vacaville. Son ensemble d’accompagnement est Jeff Furtado, guitare; David Parker, basse ; et Earl Jackson, batterie.
Mais comme tout artiste musical travaillant dans n’importe quel genre, Vieira explore les contours, passés et présents, souvenirs et choses plus contemporaines, de sa vie dans le nouvel enregistrement, avec des chansons en portugais et en anglais, des reprises de classiques du fado et des compositions originales.
Elle “a plongé dans mon éducation catholique sur” Mère Marie “et une chanson, a déclaré Vieira, qui jette un œil sur” la femme divine “.
“C’est juste un hommage à toutes les mères du monde”, a-t-elle déclaré à propos de la chanson, ajoutant : “Nous devons saluer les mères du monde” et notant que sa mère s’appelle Mary.
Notant que des chansons de l’album seront interprétées lors du spectacle du 5 novembre, Vieira a déclaré que le nouvel enregistrement comportera également un hommage à un artiste de fado contemporain, Misia, couvrant “Paixones Diagonais” (Diagonal Passions et prononcé “Pie-shones Deog- aller-presque »).
Lors d’un récent voyage au Portugal, Vieira a visité la maison – transformée en musée – qui appartenait autrefois à Amalia Rodrigues, peut-être l’artiste de fado la plus célèbre au monde.
“J’ai pu voir sa garde-robe, ses récompenses, son salon – elle a clairement diverti les gens – une belle guitarra (guitare)”, se souvient-elle. « Elle collectionnait les antiquités japonaises. Et son perroquet est toujours en vie. C’est dans la cuisine, dans une cage dans la cuisine.
Elle a aussi vu les mémoires de Rodrigues, ses livres, ses costumes de spectacle.
“Tout était si extravagant”, a déclaré Vieira, ajoutant: “Elle n’était pas très grande.”
Dans ses spectacles en direct, comme un plus tôt cette année au Sebastopol Center for the Arts de Sebastopol, elle a chanté un air de Rodrigues, donc la visite à la maison de son idole faisait partie d’un voyage personnel et d’un hommage à une idole.
“C’était comme aller à Graceland d’Elvis”, a-t-elle déclaré. “Ce fut une expérience si profonde d’être dans la maison”, la décrivant comme “une maison victorienne de trois étages à San Francisco”.
Lors du dernier voyage au Portugal, Vieira a escorté son père de 87 ans, Abel, dans sa Madère natale et une île portugaise dans l’Atlantique Est et au large des côtes du Maroc.
“C’était une belle réunion”, a-t-elle déclaré. “Nous avons pu aller dans le village dans lequel il est né (Boa Ventura) et dans la maison dans laquelle il a grandi.”
Un soir sur l’île, elle a dîné dans un restaurant où, outre la nourriture, le fado est au menu.
“Le cuisinier sortait et chantait”, a déclaré Vieira, qui, ces dernières années, s’est produite à Macao, à New York et à Hawaï. « Le personnel d’attente, un serveur, éclatait en chanson. J’ai été invitée à chanter », et elle a chanté une chanson de Rodrigues.
“J’étais terrifiée”, se souvient-elle. “J’étais euphorique, avec un soupçon de ‘Oh, merde!’ J’ai reçu un compliment du propriétaire du restaurant. On m’a demandé de jouer avec les gens authentiques. Vous espérez correspondre authentiquement à l’intensité et au calibre des musiciens avec lesquels ils sont nés.
Vieira, dont la voix est chargée de poids et de puissance, pensait qu’elle «avait réussi. Je me souviens m’être senti soulagé après avoir terminé. C’était ma vision du fado. Il y a eu des applaudissements nourris et retentissants. »
Lors d’une précédente interview avec The Reporter, Vieira a qualifié le fado, son nom se traduisant à peu près par destin ou destin, “une fenêtre sur l’âme” des Portugais, leur musique roots, la comparant au blues américain, ou ce que le tango est à l’Argentine, le flamenco en Espagne.
L’attrait du fado – prononcé “FAH-doh” – avec des origines mystérieuses retracées au Portugal du début du XIXe siècle et bénéficiant d’une base de fans croissante aux États-Unis (même Madonna a chanté du fado lors de sa tournée “Madame X” il y a plus de deux ans) , est dans ses mélodies, la partie hummable de chaque chanson, dit-elle.
La musique est séduisante, passionnée et plaintive, mais aussi poétique et dramatique. Ce sont, plus que toute autre chose, des chansons d’amour de tragédie et de nostalgie, ou “saudade” en portugais, a déclaré Vieira, originaire de San Leandro et ancien élève du programme American Conservatory Theatre de San Francisco.
Les références au fado au Portugal ont fait surface dès les années 1820, la musique chantée par des femmes déplorant leurs hommes perdus en mer, ou d’une vie rurale ou urbaine difficile, mais ses racines peuvent aussi avoir des influences mauresques.
Bien que le genre ait ses traditions, Vieira, dans l’interview précédente, a déclaré qu’elle considérait ses styles de fado comme du “fado contemporain”, où l’ancien monde rencontre le nouveau, tout comme l’approche adoptée par d’autres chanteurs de fado actifs bien connus. Parmi elles, Ana Moura et Mariza, toutes redevables à Rodrigues, parfois surnommée « la reine du fado », décédée à Lisbonne en 1999 à l’âge de 79 ans. Si certains hommes chantent aussi du fado, il est surtout connu aujourd’hui pour ses artistes féminines. .
Vieira, qui joue également du piano lors de ses performances live, a sorti quatre albums : “Sem Ti” (Sans toi), “Despi A Alma” (grossièrement traduit par Bare Soul), “Lagrimas De Rainha (Tears of the Queen) et “Fado Da Vida” (Destin de la vie). Ils sont la preuve que Vieira rend non seulement hommage à Rodrigues, mais signale également qu’elle peut composer de la musique de fado originale. Notamment, sa composition originale, « Unido Para Amar », a été jouée lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2006.
On entend de la pop, du rock et du jazz s’infiltrer dans son son, dont certains sont disponibles sur YouTube, et elle compte parmi ses influences U2, les superstars du rock irlandais, et Kate Bush, une auteure-compositrice-interprète anglaise. En fin de compte, le son de Vieira est certes un mélange de U2, Bush et Rodrigues.
Ce fado est “théâtral et très expressif” était un lien émotionnel et technique avec ses débuts “en tant que personne théâtrale”, a-t-elle déclaré dans l’interview précédente.
Vieira a joué dans des comédies musicales à la California State University Hayward et au Ohlone Community College de Fremont. Elle est également danseuse de formation.
Après une performance dans la Bay Area il y a quelques années, elle a été approchée par un producteur de disques qui travaillait avec la star du reggae Bob Marley. Elle a finalement reçu une offre d’une maison de disques de San Francisco.
Comme le blues, le fado est un sentiment, un sentiment, et plus qu’un ensemble de notes. Son pouvoir découle de l’esprit humain, a déclaré Vieira.
SI VOUS ALLEZ
Ramana Vieira et Ensemble
Un voyage dans le monde du fado portugais et au-delà
Quand : 19 h le 5 novembre (les portes ouvrent à 18 h)
Où : Journey Downtown, 308, rue Main, Vacaville
Billets : 23 $ aînés, militaires, étudiants ; 28 $ général
events.journeydowntownvenue.com
