Le C’Chartres BF étrille Strasbourg et met un pied en finale des play-offs de LF2

Il y a toujours un match, dans une saison, qui sert de référence. Le match de ce samedi soir, face à la SIG, sera peut-être celui que le coach Benoit Marty retiendra. Les Chartraines, dans une halle Jean-Cochet bondée, ont brillé sur cette demi-finale aller de LF2, au cours de laquelle elles ont essoré des Strasbourgeoises incapables de donner le change. Emmené par une Sophia Elenga (20 points, 8 rebonds) étincelante, le C’Chartres BF a tout misé sur la défense. Un excellent choix.

Une défense de fer

Preuve de la rigueur défensive chartraine, les Strasbourgeoises ne sont parvenues à inscrire que 20 points en première mi-temps. Les deux intérieures alsaciennes Harris et Saint Juste, maillons forts de la SIG, ont été muselées pendant toute la rencontre.

Contrairement au CCBF, Strasbourg a pris un temps de retard sur chaque accélération chartraine. Les Alsaciennes ont envoyé les Bluelights à de nombreuses reprises sur la ligne des lancers, notamment en première période.

Du pain béni pour Chartres qui n’a pas tremblé dans l’exercice (21/27, 77 %). Avec 14 fautes provoquées dans le premier acte, les protégées de Benoît Marty ont mis la pression sur la défense de la SIG, forcément plus timide en deuxième période.

Si l’adresse à trois points n’a pas été le point fort des Euréliennes (10/34, 29 %), les Strasbourgeoises ont elles aussi vendangé. À défaut de pouvoir pénétrer dans une raquette cadenassée, elles ont pris leur chance à l’extérieur. Un exercice dans lequel elles ont clairement manqué le coche.

Une Sophia Elenga de grande classe

Face à ses anciennes coéquipières, celle que l’on attendait, Emma Peytour, n’a pas particulièrement brillé individuellement (4 points, 2 d’évaluation), mais d’autres ont pris le relais, à l’image d’Élise Marié ou de Marine Debaut, auteure d’un shoot primé en fin de possession qui a fait se lever les spectateurs de Jean-Cochet (55-33, 29’).

Au fil des minutes, le CCBF est monté en puissance, en exerçant une pression défensive permanente malgré un confortable matelas d’avance (61-34, 32’). Un écart qui a permis à Benoit Marty de faire tourner son effectif en fin de match. De bon augure pour le retour, mercredi 3 mai.

Ce match aller, totalement dominé est donc une belle publicité pour le basket féminin chartrain, qui a su remplir Jean-Cochet, et surtout séduire le public en s’imposant avec la manière 81-49. Il faudra maintenant rendre la même copie, mercredi en Alsace, pour le match 2. Si elles s’imposent une nouvelle fois, les Chartraines valideront leur billet pour la finale. Si elles calent, option difficilement imaginable après la prestation d’hier, il faudra se départager, samedi, à domicile. Éviter ce match 3 serait l’idéal. n

L’autre demi-finale aller. Charnay bat Champagne Basket Féminin, 71-69.

Nathan Sportiello
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