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Le Blanc-Mesnil : prison ferme après les menaces contre le policier et sa famille

Le Blanc-Mesnil : prison ferme après les menaces contre le policier et sa famille

Ambiance électrique, ce jeudi, à la sortie de la 14e chambre correctionnelle de Bobigny lorsque prévenus et partie civile sortent en même temps de la salle. Le jugement vient d’être rendu contre trois jeunes gens du Blanc-Mesnil, dont un homme et sa compagne venus avec leur bébé de quelques mois, condamnés respectivement à 30 et 12 mois de prison. Face à eux, un policier de la Bac soutenu par une dizaine de collègues. Son nom, l’adresse et le prénom de son enfant avaient été tagués sur les murs de la ville, au printemps 2013.

« On va te tuer » promettaient ces tags qui ont fleuri le 12 juin 2013 sur des murs du Blanc-Mesnil, clairement destinés au chef de la Bac (brigade anti-criminalité) et à sa famille, adresse comprise. La piste d’une vengeance, après la saisie de 22 kg de cannabis dans le quartier des Blés d’Or, a tout de suite été privilégiée par les enquêteurs de la PJ. Le policier s’était entendu dire « qu’il allait se passer un truc qui allait le rendre fou… »

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Cette intuition les a conduits à soupçonner quatre jeunes gens de la ville, âgés de 18 à 24 ans à l’époque. Au procès, le 10 novembre, et sans convaincre le parquet, Mounir et Mohamed (détenu pour une affaire de stupéfiants) ont expliqué avoir agi pour un tiers, « dangereux et menaçant », dont ils n’ont jamais livré l’identité. « J’avais 18 ans, avait expliqué Mohamed dans le box, je ne savais pas ce qu’était le respect d’autrui, maintenant je me rends compte. »

Ils n’avaient pas eu grand mal à se procurer les informations personnelles du policier. Adeline, petite amie de Mounir, était alors conseillère dans une banque… où le policier était client. « J’ai hésité puis j’ai cédé » avait déclaré à l’audience cette jeune femme. Une banale manipulation informatique lui avait permis de dénicher les informations privées. Elle s’était aussi osée à d’autres recherches, sur la chanteuse Amel Bent et, cela n’a pas manqué d’intéresser l’enquête, sur une juge d’instruction de Bobigny. En vain. La cliente de la banque n’était qu’un homonyme.

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Le parquet avait réclamé des « peines sévères » : de douze à trente mois de prison, avec un mandat de dépôt pour trois d’entre eux. Deux des cinq prévenus ont été relaxés. Pour le reste des prévenus (quatre ont déjà fait entre 4 et 13 mois de détention provisoire), le jugement est conforme aux réquisitions, mandat de dépôt en moins. Un juge d’application décidera de la manière dont ils exécuteront leur peine. A charge pour eux, également, de verser 6000€ de dommages et intérêts au policier pour le préjudice moral, ainsi que 600€ chacun pour les frais d’avocats.

« Mieux vaut vous mettre d’accord entre vous pour indemniser la partie civile, sinon elle peut se retourner contre chacun de vous », préconise la juge assesseure en réponse à celui qui se demande combien il doit payer sur les 6000 €. Le fils du policier aussi a été reconnu comme victime, mais aucun dommage n’a été consenti, puisque aux yeux de la justice, il n’a pas subi de préjudice, n’ayant pas été informé des tags qui le visaient.

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2016-12-01 11:00:00
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