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L’avenir de l’abattoir de Montauban reste en suspens

L’avenir de l’abattoir de Montauban reste en suspens

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Malgré la nomination d’un directeur, l’avenir de l’abattoir de Montauban reste en suspens. En visite sur le site ce vendredi, Michel Weill, président du conseil départemental, se voulait positif.

Malgré les nuages qui pèsent sur son avenir, l’abattoir de Montauban fonctionne en continu. Les 16 salariés et les 3 vétérinaires à demeure s’activent comme si de rien n’était et les porcs passent un sale quart d’heure. Depuis l’été dernier, un nouveau directeur en provenance de Guyane, Fabrice Brahime, a été recruté.

Ce vendredi matin, Michel Weill, président du Conseil départemental, a visité le site, en danger depuis que la SARL exploitante a annoncé qu’elle n’avait plus les moyens de poursuivre l’activité.

Repris en janvier 2020 par les quatre principaux abatteurs du Tarn-et-Garonne (Abattoir des Tuileries, Cooporc 82, Viande Occitane et la Ferme de Cambes), l’abattoir nécessite de lourds investissements. Si la réfrigération a été totalement refaite (1 M€ de travaux), il faut encore mettre aux normes européennes la bouverie (l’étable) et l’épileuse pour les porcs, un nouvel investissement de 800 000 euros, un budget potentiellement allégé de 40 % par l’Etat via le plan France Relance.

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« L’abattoir est primordial pour nos entreprises et pour les éleveurs, commente Jean-François Audin, cogérant de la SARL. On a voulu coûte que coûte maintenir cet outil pour sauver nos entreprises, mais on a déjà investi beaucoup d’argent et on ne peut plus supporter d’autres investissements. Les discussions durent depuis un an et demi et il est temps de trouver un consensus car on ne pourra guère aller au-delà de fin janvier. »

« Agréablement surpris par la qualité de cet outil »

S’il n’a pas la compétence économique, le Conseil départemental multiplie les actions pour mobiliser les différents partenaires. La visite de Michel Weill entrait dans ce cadre. « Je voulais me rendre compte de l’état de l’abattoir et, malgré tout ce qu’on a pu entendre, j’ai été agréablement surpris par la qualité de cet outil. Cet abattoir a toute sa place dans le département, d’autant qu’on sait qu’un certain nombre d’eux risquent de fermer. À l’heure où l’on parle du bilan carbone, on ne peut pas accepter que certains éleveurs aillent jusqu’en Bretagne pour faire abattre leurs bêtes. On reçoit le ministre de l’Agriculture lundi et nous en discuterons. »

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Pour atteindre l’équilibre financier, l’abattoir doit traiter 3 500 à 4 000 tonnes par an contre 3 000 actuellement. Un chiffre qui n’a rien de rédhibitoire sachant que Castelsarrasin n’a plus d’agrément de la Préfecture. Et, dans les départements limitrophes, Auch ne traite que les bovins alors que le porc représente 60 à 70 % de l’activité de Montauban, tandis que Villeneuve-sur-Lot est saturé.

Dernier atout de Montauban : c’est l’un des rares abattoirs multi-espèces capables de traiter porcs, ovins, bovins et équins. La balle est dans le camp de la mairie de Montauban, propriétaire des murs. Faute de solution, ce serait adieu veaux, vaches, cochons, couvées.

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