Le nombre de patients décédés de manière « inattendue » aux urgences en décembre et janvier a beaucoup fait réagir cet hiver. Selon le syndicat Samu Urgences de France, 150 personnes n’ont pas pu être prises en charge suffisamment tôt en raison de simples remontées dans certaines régions. Bien que la méthodologie soit plus que limitée, cela témoigne d’un problème bien réel, illustré par une étude française présentée au congrès annuel des urgentistes. Des résultats montrent que devoir attendre toute une nuit augmente de près de 50 % le risque de mourir chez les personnes âgées. Cette étude menée pendant deux jours mi-décembre dans 97 services d’urgences en France, attend une validation pour publication dans une revue scientifique. 1 598 patients âgés de plus de 75 ans ont été suivis, 707 d’entre eux ont passé au moins une nuit entière sur un brancard au sein des urgences et les 891 autres ont pu avoir un lit d’hôpital avant minuit. Les résultats montrent que le taux de mortalité est de 15,7 % dans le groupe « brancard » contre « seulement » 11,1 % dans le groupe plus rapidement pris en charge. Après ajustement selon les comorbidités, le degré d’autonomie, l’âge moyen ou encore le motif d’admission à l’hôpital, le risque de décéder est quasiment 50 % plus élevé en cas d’attente prolongée. Passer une nuit entière sur un brancard va vraisemblablement de pair avec une moins bonne prise en charge, aggravant l’état des malades. L’urgence de résoudre le problème est évidente, mais les médecins peinent à croire que les services d’urgences seront « désengorgés » d’ici 2024, comme promis par le président Emmanuel Macron.
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