L’Apple Watch Ultra : Une plongée dans l’univers sous-marin

En septembre 2022, l’audience du keynote a été stupéfaite de découvrir qu’Apple se lançait dans le domaine très technique de la plongée sous-marine. Après près d’un an d’expérience et à quelques jours de la sortie de la deuxième génération, il est temps de savoir ce que les plongeurs peuvent attendre de l’Apple Watch Ultra. Commençons cette exploration par la préparation de la montre avant de plonger. Au-delà du marketing d’Apple, peut-on réellement espérer que l’Apple Watch Ultra offre la même sécurité que les ordinateurs de plongée actuels ? Image Apple. Les ordinateurs de plongée Cela fait 30 ans que je plonge. Quand j’ai commencé, la tendance était à la plongée simple où l’on descendait à la profondeur maximale puis remontait dans des conditions précalculées à partir de tables de plongée assez strictes. Le développement des ordinateurs de plongée, dont l’Apple Watch Ultra descend directement, a peu à peu changé la donne. Ces merveilles technologiques ont libéré les plongeurs des plongées strictement calculées (temps de plongée total -> profondeur max => temps de paliers) pour offrir un calcul plus précis en temps réel, prenant en compte le temps passé à chaque profondeur. Elles ont ainsi considérablement renforcé la sécurité de ceux qui osent évoluer dans un environnement hostile où l’homme n’a pas vraiment sa place ! Dans ce contexte, voici ce que j’attends d’un ordinateur de plongée : qu’il soit compatible avec la plongée en mer ou en lac (en altitude), que ce soit à l’air ou au nitrox ; qu’il fournisse les paramètres de plongée en temps réel : profondeur actuelle, profondeur maximale atteinte, temps de plongée, vitesse de remontée ; qu’il indique les paramètres à court terme : temps de remontée et temps de palier ; qu’il donne une alerte en cas de dépassement d’une valeur limite pour un paramètre vital : remontée trop rapide, palier non respecté, temps de plongée sans palier dépassé, profondeur maximale atteinte, temps de plongée maximale atteint. Toutes ces informations doivent être clairement affichées via un outil fiable et résistant. L’objectif de ce test est de savoir si l’Apple Watch Ultra offre l’ensemble de ces fonctionnalités vitales alors que Cupertino a tendance à orienter sa montre d’origine vers une expérience sport/santé plutôt généraliste qui peut parfois frustrer les plongeurs les plus expérimentés. À gauche, les modèles Suunto Vyper et Beuchat Maestro Pro sont deux des ordinateurs de plongée que j’ai l’habitude de porter lors de mes plongées. À droite, l’Apple Watch Ultra avec le bracelet Océan jaune. Image Olivier Busuttil. Avant de plonger Le bracelet Ayant décidé de faire confiance à l’Apple Watch, je veille à choisir le bracelet Océan. Spécialement conçu pour les sports aquatiques et subaquatiques, ce bracelet est très facile à manipuler (il s’attache et se détache facilement) et sa fermeture à ardillon est un choix sûr, plébiscité par tous les fabricants d’ordinateurs de plongée (voir photo ci-dessus). L’anneau qui maintient fermement le bracelet est fixé à sa structure tubulaire, il ne bouge pas, ce qui est rassurant. Cependant, il est impératif d’acheter une extension de bracelet pour l’utiliser par-dessus une combinaison, même de 3 mm. J’aurais apprécié que cette “option” à 50 € soit incluse avec le bracelet d’origine. J’aurais également aimé qu’un deuxième anneau soit fourni par défaut pour plus de sécurité en cas d’arrachement de l’anneau standard. À droite, l’anneau de maintien remplit parfaitement sa fonction, mais j’aurais aimé en avoir un deuxième pour plus de sécurité… Image Olivier Busuttil. Pour ma part, j’ai choisi la version jaune du bracelet Océan. D’un simple coup d’œil, je sais rapidement si la montre est toujours attachée et je me dis que la montre est plus visible pour mon binôme, qui peut ainsi me repérer facilement. Je vous encourage à ne pas plonger avec le bracelet Sport, qui est trop susceptible de se détacher, ou avec les bracelets Boucle Trail / Alpine, qui ne sont pas assez pratiques ou sécurisés pour la plongée. Évitez également les bracelets en tissu (Boucle unique), qui risquent de bouger lorsque la combinaison se comprime avec la profondeur, sans compter que le tissu met du temps à sécher. Le bracelet Océan sèche rapidement : en un ou deux secousses, l’eau est évacuée de l’accessoire. Le cadran Au moment où j’écris ces lignes, il n’y a qu’une seule application dédiée à la plongée sous-marine (j’y reviendrai). Il s’agit d’Océanique+. En plus de l’application elle-même, l’éditeur propose également quelques complications très pratiques que l’on peut organiser sur le cadran Orientation. Les fonctions suivantes sont alors accessibles d’un simple coup d’œil ou d’un geste : temps d’interdiction de vol, paramètres de plongée, temps écoulé en surface, planificateur pour la prochaine plongée, altitude maximale autorisée pour la prochaine plongée, altitude actuelle, température de l’eau de la dernière plongée et accès à l’application Oceanic+. Ces informations peuvent être complétées par des complications plus traditionnelles, comme l’indice UV en cours ou l’accès à la boussole.
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