Dans un communiqué publié le jeudi 1er juin 2023 par l’Association Nationale des Médias et des Éditeurs (ANME), une grande inquiétude est exprimée suite au licenciement absurde du journaliste marocain Abdessamad Nasser de la chaîne d’information Al-Jazeera.
L’association estime que la direction d’Al-Jazeera a adopté une attitude blâmable en ce qui concerne la gestion de la relation entre les journalistes et les réseaux sociaux, sachant qu’ils leur offrent la possibilité d’exprimer leur point de vue dans le respect du professionnalisme et du droit de défendre les intérêts vitaux du pays, sans porter atteinte à la ligne éditoriale des médias dans lesquels ils travaillent, et dans le cadre du respect de la déontologie professionnelle.
L’association souligne également que l’ancien journaliste d’Al Oula n’a pas violé les limites de la décence, alors que certains membres de la chaîne qatarie et de ses branches spécialisées dans les sports, à savoir des journalistes algériens, ont insulté à plusieurs reprises les institutions, le peuple marocain et son intégrité territoriale, sans que la direction générale ne réprimande cette attitude.
Ainsi, les membres de l’ANME considèrent cette décision comme précipitée, injuste et arbitraire à l’encontre d’un collègue. L’ANME soutient que la série de messages publiés par Abdessamad Nasser représente l’ensemble des journalistes marocains qui trouvent en lui un porte-parole, surtout lorsque certains médias ou certaines personnes s’attaquent aux symboles du pays ou aux femmes marocaines, qui sont une ligne rouge à ne pas franchir.
L’association exprime donc son profond mécontentement envers la décision partiale prise par la chaîne qatarie, qui a gravement lésé Abdessamad Nasser. Cette décision va à l’encontre des principes éthiques et déontologiques de la profession, ainsi que du droit à l’expression d’opinions divergentes, que cette chaîne prétend défendre.
Par ailleurs, l’ANME déclare sa solidarité absolue et inconditionnelle avec le journaliste marocain et affirme que de simples déclarations de condamnation ne suffiront pas. Insulter un confrère, que ce soit au Maroc ou ailleurs, est une offense à toutes les composantes du corps journalistique. Par conséquent, l’ANME prendra toutes les mesures légales, tant au niveau national qu’international, pour défendre Abdessamad Nasser contre cette décision injuste et méprisable.
Dans ce contexte, l’ANME a convoqué en urgence une réunion de ses instances décisionnelles afin de définir les prochaines étapes à suivre, de protester de diverses manières contre cette décision et de dénoncer les complots ourdis en secret contre les intérêts du Maroc, à travers ses journalistes.
