La publication récente d’une vidéo montrant le harcèlement sexuel d’un mineur sur une plage de la ville d’El Jadida a relancé le débat sur l’importance du soutien aux victimes de ces actes ignobles. C’est dans ce contexte préoccupant que l’Association médicale de réhabilitation des victimes de la torture (AMRVT) a lancé le Programme d’accompagnement thérapeutique pour les victimes de viol et de harcèlement sexuel, ainsi que pour leurs familles.
Dans le cadre de ce programme, l’association annonce que les mineurs victimes d’abus, d’exploitation et de harcèlement sexuel bénéficieront de séances de soutien psychologique pour les aider à se rétablir après une expérience traumatique et retrouver un équilibre dans leur vie. Ces séances seront encadrées par un groupe de professionnels du Centre de traitement affilié à l’AMRVT. L’objectif est d’adopter une approche participative impliquant également les parents, qui jouent un rôle crucial dans la guérison des traumatismes plutôt que de les réprimer.
“Les spécialistes fourniront aux familles des victimes des conseils gratuits pour les aider à soutenir leurs enfants et guérir leurs traumatismes”, explique le président de l’association, Abdelkarim El Manouzi. Il souligne que son institution est prête à collaborer avec d’autres organisations de la société civile concernées, ainsi qu’avec le gouvernement, pour élaborer un Plan national de soutien aux mineurs victimes de toute forme d’exploitation.
“Relever ce défi nécessite une mobilisation à grande échelle de tous les acteurs, en particulier la famille, l’école, les institutions et les acteurs associatifs”, souligne l’association dans un communiqué daté du 22 août.
Tout en soulignant l’insuffisance des programmes de suivi et d’accompagnement pour les enfants victimes de viol et leurs familles, l’AMRVT rappelle l’urgence de redoubler d’efforts pour renforcer les mécanismes de prévention et de protection de l’enfance, en prenant en compte les dimensions humaines, sociales et psychologiques.
Par ailleurs, l’Association médicale de réhabilitation des victimes de la torture indique qu’elle a élargi ses activités civiles ces dernières années. Ainsi, selon son président, Abdelkarim El Manouzi, l’association ne se limite plus aux victimes de la torture, mais apporte désormais un soutien social et psychologique à toutes les catégories sociales, notamment les enfants, les femmes et les immigrants, malgré un manque de moyens.
