L’ampleur de la catastrophe liée à la consommation de drogues et d’alcool: Plus de 11 millions de décès en un an

494 492 : c’est le nombre de décès causés par la consommation de drogues illicites dans le monde en 2019. Le bilan est saisissant et résume à lui seul la nécessité de lutter contre ce fléau. Et pourtant, tenez-vous bien, parce que ce n’est que le début ! Comme le rappelle l’institut américain IHME, si l’on en reste là, on oublie de comptabiliser les décès directement dus aux troubles liés à l’usage de ces drogues. Nous voilà donc avec un bilan de 622 575 morts, et ce seulement en un an ! Cette fois, vous pensiez avoir tout vu ? Malheureusement, si on veut être vraiment complet, ça ne s’arrête pas là. À cela, on peut ajouter les décès dus aux “drogues légales”, c’est-à-dire le tabac (8,71 millions) et l’alcool (2,44 millions), sans oublier ceux liés aux troubles dus à l’alcool (168 015), ce qui nous fait un total de… 11 940 590 personnes ayant passé l’arme à gauche. Pour couronner le tout, même si les données manquent pour les années postérieures, il semble que la tendance soit à la hausse depuis, autant pour l’alcool ou les drogues illicites, et ce surtout aux États-Unis qui représente le pays le plus touché au monde.

Face à un tel constat, le site Notre monde en données géré par l’université d’Oxford, a décidé de mettre en ligne une grosse base de données sur le sujet à l’occasion de la journée mondiale contre l’abus et le trafic illicite de drogues. En découle une série de cartes et de graphiques qui permettent de comprendre l’ampleur de la catastrophe en un clin d’œil.

Les opioïdes, ce fléau

Commençons d’abord par le type de drogues illicites en cause ici. Les plus meurtrières, ce sont les opioïdes (qui comprennent le fentanyl, l’héroïne, la morphine, etc.), et de loin. En 2019, ils étaient responsables d’un peu moins d’un quart des décès totaux, dont 47 337 rien qu’aux États-Unis, 1 526 en France et 166 en Belgique. Arrivent ensuite la cocaïne et les amphétamines. Dans tous les cas, les chiffres sont en pleine croissance.

Le triste record américain

Si on prend une carte du monde pour représenter cette mortalité due aux drogues illicites, on remarque que certains pays ressortent beaucoup plus que d’autres. Sur le podium, on retrouve tout d’abord les États-Unis, suivis par la Chine et l’Inde. La Russie, le Japon, le Nigéria ou encore la Thaïlande se font également remarquer. Le record américain s’explique notamment par la distribution incontrôlée de puissants antidouleurs aux Américains et ce pendant des années. Depuis, Washington a mis un terme à ces abus mais pour les patients, c’était déjà trop tard. Devenus accros, ils se sont massivement tournés vers les drogues illicites, dont le très dangereux fentanyl. Le mur construit à la frontière mexicaine ne semble pas aider à inverser la tendance. Il faut dire qu’en plus des cartels mexicains, des Américains ont eux aussi appris à faire passer ces substances à travers cette barrière très poreuse.

Cette carte a toutefois un défaut : elle concerne les chiffres bruts, sans prendre en compte le ratio par rapport au nombre d’habitants dans tel ou tel pays. Si on intègre ce paramètre, ce même planisphère prend un aspect un peu différent. Si à nouveau, les États-Unis restent de loin en tête de ce triste classement (avec 31,93 morts pour 100 000 habit
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