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L’amende infligée au club de football de Valence pour des prêts présumés illégaux a été rendue sans effet.

L’amende infligée au club de football de Valence pour des prêts présumés illégaux a été rendue sans effet.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rejeté le pourvoi que la Commission européenne a déduit de l’arrêt qui a annulé une amende de 20 millions d’euros infligée au club de football de Valence, pour financement illégal présumé.

La Commission européenne a engagé une procédure judiciaire contre le club susmentionné pour l’aide d’État prétendument reçue. Pour comprendre l’affaire, il provient d’un prêt que la Communauté valencienne (l’autorité de l’État) a accordé à la Fondation de Valence (FV), liée au club. Le montant initial était de 75 millions d’euros.

Après avoir pris connaissance de ce fait, la Commission a demandé des informations supplémentaires à l’Espagne et a décidé d’engager une procédure de sanction à l’encontre des entités concernées, qui s’est soldée par l’imposition d’une amende.

Elle a fondé sa décision sur le fait que “(…) les règlements (les Communications) établissent que le respect de certaines conditions peut être suffisant pour exclure la présence d’une aide d’État, comme par exemple que l’emprunteur ne soit pas en crise et que le garantie ne couvre pas plus de 80 % de l’encours du prêt ou de l’obligation financière. Cependant, lorsque ce dernier ne paie pas pour la garantie un prix qui compense la prise de risque, il obtient un avantage. De plus, lorsque l’emprunteur est une entreprise en crise, sans garantie publique, il n’aurait trouvé aucune institution financière disposée à lui accorder un prêt de quelque nature que ce soit.

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Il a ajouté que « (…) dans le cas précis, un avantage indu a été accordé au club, puisqu’au moment des prêts il était en crise. Il s’agissait d’aides illégales et incompatibles avec le marché intérieur, c’est pourquoi le Royaume d’Espagne est invité à récupérer immédiatement et effectivement ces aides.

À la suite de cette décision, le Club Valencia a intenté une action en justice devant le Tribunal général de l’Union européenne (TGUE) pour annuler l’amende, qui a été acceptée. À son tour, contre la décision, la Commission a formé un recours devant la CJUE.

Dans son analyse au fond, le Tribunal observe que « (…) bien que la Commission affirme avoir fondé ses conclusions sur l’absence d’opération similaire sur le marché, elle n’étaye cette affirmation d’aucune référence précise. En tout état de cause, comme le souligne la Commission, FV s’est bornée à déclarer qu’elle ignorait si des garanties similaires existaient sur le marché, affirmation qui se réfère à “une prime de garantie de référence correspondante offerte sur les marchés financiers” et non à l’existence d'”un prix de marché d’un prêt non garanti similaire”, le seul auquel se réfère l’arrêt attaqué. Dans ces conditions, l’arrêt du TGUE ne saurait être considéré comme la preuve d’une dénaturation des faits ».

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Elle ajoute que “(…) le Tribunal n’a pas commis d’erreur de droit lorsqu’il a déclaré que la Commission avait violé son obligation de prendre en compte tout élément pertinent en l’espèce et que, contrairement à ce que soutient ladite institution, il a ne pas étendre l’obligation de diligence incombant à ladite institution au-delà des limites qu’elle s’est elle-même imposées en adoptant la Communication ».

Elle observe que “(…) la Commission n’a pas démontré devant le TGUE qu’elle disposait d’éléments d’une certaine fiabilité et cohérence, qui lui auraient permis d’affirmer qu’il n’existait qu’un nombre limité d’observations d’opérations similaires sur le marché cela ne fournirait pas une comparaison significative avec le point de repère du prix du marché d’un prêt non garanti similaire. Or, la Commission elle-même a estimé qu’elle pouvait être obligée de faire usage de ses pouvoirs d’enquête spécifiques, notamment lorsqu’elle ne dispose pas d’éléments suffisants pour démontrer l’existence d’une aide ou lorsqu’il est raisonnable de supposer que les données dont elle dispose sont incomplète. »

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En bref, le Tribunal conclut que “(…) le TGUE s’est borné à indiquer que la Commission n’avait pas motivé sa conclusion ni fait usage du pouvoir qui lui avait été conféré, au cours de la procédure administrative, de formuler une demande spécifique devant les autorités espagnoles ou les parties intéressées, afin de s’assurer que les données pertinentes sont fournies pour l’évaluation à effectuer. En particulier, le Tribunal n’a pas exclu que, pour se conformer à ses obligations de diligence et à la charge de la preuve qui lui incombe, il aurait suffi à la Commission de formuler une telle demande spécifique ».

Sur la base de ce qui précède, la Cour a décidé de rejeter l’appel et de confirmer la décision contestée, qui a annulé l’amende infligée au Valencia Club de Fútbol, ​​​​SAD

Véa Arrêt Cour de justice de l’Union européenne C-211.20 P.

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