Tanya Habjouqa/NOOR pour NPR
SDEROT, Israël — Cette ville israélienne attaquée de plus de 35 000 habitants est désormais presque déserte.
Les autorités israéliennes ont évacué les civils de Sderot et d’autres zones le long de la frontière avec Gaza après que des militants du Hamas ont lancé samedi une attaque qui a tué plus de 1 300 personnes en Israël.
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Quelques survivants sont restés sur place.
Dans un immeuble de Sderot, ses vitres brisées par une roquette du Hamas, est un immigrant ukrainien. Elle s’occupe d’un survivant malade de l’Holocauste.
Tous deux restent sur place : l’un vient d’un pays en guerre, s’occupant d’un survivant d’une autre guerre, dans son pays d’adoption menant une nouvelle guerre.
Dans le même bâtiment, il y a huit travailleurs invités venus de Chine – des ouvriers du bâtiment – entassés dans une pièce avec des lits et des casseroles.
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L’un des ouvriers, Jiang Hua, affirme que leur patron leur a dit qu’il n’y avait aucun véhicule pour les faire sortir de la ville depuis le début des attaques samedi.
Ils ont entendu des coups de feu et des tirs de roquettes pendant des jours. Mais il se dit rassuré par la présence des forces israéliennes dans la ville.
A quelques minutes en voiture, la carcasse d’une voiture repose à côté d’une épicerie. Dans une autre partie de la ville, un commissariat de police est en ruines, décimé par les tirs de chars israéliens après que des militants du Hamas l’ont pris d’assaut, tuant les policiers qui s’y trouvaient.
A l’entrée de la ville, médecins et guerriers israéliens font une pause dans une station de repos de fortune à côté d’un abri renforcé.
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Efi Menahem, sergent d’une unité des forces spéciales de la police paramilitaire des frontières, affirme avoir tué des hommes du Hamas à côté d’une maison israélienne. Il dit avoir vu des corps d’Israéliens sans tête – brûlés ou coupés, il n’en est pas sûr.
“Toutes les émotions, vous les enfermez”, dit Menahem.
Naomi Galeano, médecin du service de secours volontaire United Hatzalah, a passé l’après-midi des attaques à contourner le carnage de corps, à la recherche de toute personne encore en vie.
“Il y avait plus de morts que de vivants”, dit-elle. “Le monde ne connaît même pas encore le nombre de corps massacrés.”
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À moins d’un kilomètre de là se trouve la bande de Gaza, où plus de 1 500 Palestiniens ont été tués par les frappes aériennes de représailles israéliennes. Ses 2 millions d’habitants sont piégés dans ce petit territoire côtier – bloqué par Israël et l’Égypte – sans abris renforcés et incapables de fuir.
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Des militants à Gaza tirent des roquettes à travers la frontière. Ils traversent le ciel nuageux de l’après-midi.
Galeano appelle la foule de médecins et de soldats à se cacher dans l’abri extérieur renforcé.
“Montez, montez, montez”, crie-t-elle. Les murs en béton des abris tremblent à chaque boom.
Ensuite, les médecins montent dans leur ambulance, les combattants paramilitaires montent à bord de leurs véhicules et ils partent tous à toute vitesse.