L’aide au développement du Mali reste correcte

Paris ne croit pas qu’il faille continuer à soutenir le régime malien avec une aide au développement. Berlin voit les choses différemment. Le secrétaire d’État responsable l’explique.

Monsieur le secrétaire d’État, la situation au Mali s’est récemment détériorée davantage, le gouvernement militaire a demandé aux Nations unies de partir, la Bundeswehr doit se retirer plus rapidement que prévu. Les mercenaires russes de Wagner sont maintenant le soutien militaire du gouvernement. Face à ces signes, qu’en est-il de la coopération au développement ?

L’Allemagne est toujours active au Mali, avec les Nations Unies, avec des organisations non gouvernementales, mais aussi avec environ 300 aides de notre Société de coopération internationale (GIZ). Nous le faisons, comme nous le disons, éloignés du gouvernement et proches du peuple. Cela signifie qu’il n’y a pas de coopération financière avec le gouvernement militaire, mais sur le terrain, près du peuple. La situation sécuritaire s’est encore détériorée. Dans le nord, même à Gao, on ne peut guère travailler directement, mais dans les environs de la capitale Bamako et aussi dans le sud du pays on travaille relativement normalement sur des projets.