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L’agence des frontières de l’UE a dissimulé des violations du droit international, selon un rapport – VG

L’agence des frontières de l’UE a dissimulé des violations du droit international, selon un rapport – VG
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a rencontré jeudi le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachis.

L’agence frontalière de l’UE, Frontex, a régulièrement dissimulé que la Grèce repoussait les migrants et les empêchait d’atterrir, selon un rapport d’enquête divulgué.

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Le rapport de l’OLAF, l’autorité anti-corruption de l’UE, indique que Frontex était complice des efforts grecs visant à forcer les migrants et les demandeurs d’asile à retourner en Turquie après avoir traversé la mer Égée, écrit German Der Spiegel.

Le magazine d’information a eu accès au rapport de 129 pages d’Olaf sur le comportement de Frontex sous le dirigeant aujourd’hui décédé Fabrice Leggeri.

– Mensonge au Parlement européen

Le Monde français et l’éditorial d’investigation Lighthouse Reports ont également vu le rapport, qui a été rédigé à la suite d’accusations répétées de groupes de défense des droits selon lesquelles Frontex était complice de violations des droits de l’homme en Grèce.

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– Au lieu d’empêcher les gens d’être repoussés, Leggeri et son peuple ont dissimulé que c’était arrivé. Ils ont menti au Parlement européen et caché le fait que Frontex a même utilisé l’argent des impôts des citoyens européens pour soutenir la pratique grecque, écrit Der Spiegel.

Les enquêteurs de l’OLAF ont découvert au moins six cas où les garde-côtes grecs ont utilisé des navires en partie financés par Frontex pour repousser des migrants vers la mer. Dans un cas, un avion de Frontex a filmé les garde-côtes remorquant un bateau pneumatique avec 30 migrants vers les eaux turques – alors qu’ils étaient censés être emmenés en Grèce.

Avion de surveillance supprimé

Au lieu d’affronter les Grecs, Frontex a cessé de patrouiller dans les airs au-dessus de la mer Égée et a affirmé qu’elle était utilisée ailleurs pour les avions de surveillance, écrit Der Spiegel.

Or, sur une note manuscrite retrouvée par les enquêteurs, il est précisé que les avions ont été retirés, afin que Frontex ne soit pas témoin de la pratique grecque illégale.

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Le gouvernement grec a toujours nié qu’il repousse les migrants. Le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi, a déclaré jeudi aux médias qu’il n’avait pas lu le rapport de l’OLAF, seulement un résumé de celui-ci.

– Le résumé n’accuse pas directement la Grèce d’avoir fait quelque chose de mal. Nous avons le droit de protéger nos frontières. L’UE a le droit de protéger sa frontière extérieure, dit-il.

– Non conforme au droit européen

Lors d’une visite dans les bureaux de Frontex lors d’une visite officielle à Athènes, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré :

– Bien que je ne puisse évidemment pas confirmer en détail ce qui s’est passé dans chaque cas individuel … il y a eu des cas de pression de retour qui ne sont pas conformes au droit européen.

– Nous avons repris cela aujourd’hui, afin d’avoir plus d’observateurs des droits de l’homme sur place, ajoute-t-elle.

Un porte-parole de la Commission européenne affirme que des mesures ont déjà été prises pour répondre aux questions sur la gestion de Frontex.

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