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L’adolescent a-t-il droit à l’intimité du médecin ? – Corriere.it

L’adolescent a-t-il droit à l’intimité du médecin ? – Corriere.it

2023-05-23 19:40:22

De Maurice Tucci

Dans des situations particulières, le secret professionnel protège le mineur. Toutefois, s’il existe un risque grave pour sa santé, les parents doivent en être informés en prévenant le jeune

Les adolescents, même s’ils ne sont pas encore majeurs, aimeraient avoir un espace de dialogue avec leur médecin sans la présence de leurs parents mais, surtout, ils voudraient être sûrs qu’il n’aille pas dire à papa et maman le contenu d’un entretien confidentiel. Celui à la vie privée parmi les droits les plus invoqués par les élèves (15-17 ans) impliqués dans un projet sur les droits et devoirs des adolescents que le
Association des laboratoires pour adolescents
se poursuit au lycée. Celle des garçons est une demande tout à fait compréhensible – deuxième Fulvio Scaparropsychologue et psychothérapeute et référente du domaine psychologique du Laboratoire Adolescence – considérant que le désir d’autodétermination et d’indépendance est une étape fondamentale dans le passage de l’adolescence à l’âge adulte.

Que dit la loi

Mais au-delà des souhaits des garçons et des filles, Quelle est la situation d’un point de vue réglementaire ? Le secret professionnel et le consentement éclairé s’appliquent-ils également à un mineur ? Joseph Deléomédecin légiste et conseiller de l’Ordre des médecins de Milan, explique : Il existe des situations spécifiques définies par des dispositions ad hoc dans lesquelles le respect de la vie privée est également garanti au mineur. Il s’agit notamment de l’interruption volontaire de grossesse
(dans lequel l’adolescent a le droit à l’autodétermination sans que les parents le sachent nécessairement), la prescription de la pilule du jour plus tard, ou le diagnostic de séropositivité. Mais il peut y avoir des exceptions si le médecin reconnaît les extrêmes d’un risque grave pour la santé de l’adolescent : dans ce cas, il est tenu d’informer celui qui a la protection légale du mineur, mais aussi d’informer l’adolescent lui-même de la marche à suivre.

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Il insiste sur cet aspect Achille Ginnetti, médecin de famille d’Osimo : Il n’est pas rare, par exemple, qu’un parent demande au médecin de prescrire des tests sanguins à son fils ou sa fille adolescente, de vérifier s’il consomme de la drogue, l’invitant toutefois à ne pas expliquer la raison à la personne concernée. Une demande à laquelle un médecin ne doit jamais consentir, mais doit toujours informer son jeune patient.

Consentement éclairé

Et c’est précisément sur le soi-disant consentement éclairé du mineur que s’ouvre un autre chapitre complexe qui comporte encore des aspects contradictoires. Dans un passé récent, on faisait essentiellement référence à la Convention d’Oviedo (approuvée par le Conseil de l’Europe en 1997) qui stipule que l’avis d’un mineur pris en considération comme un facteur de plus en plus déterminant, en fonction de son âge et de son degré de maturité. Aujourd’hui – souligne Giuseppe Deleo – des progrès ont été réalisés, à tel point qu’il existe une loi italienne spécifique, 219 de 2017, qui précise que même les mineurs doivent recevoir des informations sur les choix relatifs à leur santé d’une manière adaptée à leurs capacités , être mis en mesure d’exprimer sa volonté.

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S’il n’y a pas d’accord entre parents et enfants

Le fait demeure que, en cas de volonté discordante entre le mineur et les parents, sauf dans les cas indiqués ci-dessus, la volonté du parent prévaut. Et s’il n’y a pas d’accord entre les parents, le juge tranchera (le cas échéant en supprimant provisoirement leur autorité parentale) qui, après avoir entendu l’avis du médecin, décidera en fonction de ce qui est considéré comme l’intérêt premier de l’enfant. mineure. ET l’adolescent lui-même peut saisir le tribunal de la jeunesse s’il est en conflit avec les choix des parents. Situation qui s’est produite plus d’une fois dans un passé récent avec des parents opposés à la vaccination anti-Covid pour les enfants et adolescents qui la souhaitaient à la place.

Respectez les règles et agissez toujours avec bon sens

Si la loi délimite les limites à l’intérieur desquelles on doit se déplacer, alors il faut faire preuve de bon sens pour réglementer les choses, en gardant à l’esprit que le médecin n’est pas obligé d’informer les parents toujours et en aucun cas. Autrement dit, comme l’explique Achille Ginnetti : Si le médecin estime que son silence n’est pas préjudiciable à la santé de l’adolescent, il a la faculté et, j’ajouterais, le devoir déontologique de garantir une confidentialité absolue sur ce qu’il a appris et sur ce qui a pu être indiqué ou prescrit. En effet, il est de la plus haute importance qu’une relation de confiance s’établisse entre médecin et patient, quel que soit son âge.

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Cela vaut pour les médecins mais aussi pour les psychologues. Le but optimal auquel on doit tendre, mais toujours par consentement mutuel, qui les parents peuvent être informés et impliqués, mais les enfants doivent être assurésjusqu’à ce qu’une situation à risque soit identifiée, confidentialité sur les choses qu’ils disent. Personnellement, avant de prendre en charge un adolescent, je le dis toujours aux parents, raconte Fulvio Scaparro.

23 mai 2023 (changement 23 mai 2023 | 17h29)

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