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La voiture électrique chinoise BYD s’installe en Europe – Viktor Orban voit une victoire potentielle

La voiture électrique chinoise BYD s’installe en Europe – Viktor Orban voit une victoire potentielle

ANALYSER- Ce choix du géant chinois conforte Viktor Orban qui veut faire de son pays un leader de l’auto électrique.

Le premier ministre hongrois avait déjà crié victoire il y a quelques semaines : il s’était réjoui de l’arrivée sur ses terres de BYD (comme «build your dreams»), le géant chinois de l’automobile, en quête d’une nouvelle implantation industrielle en Europe. Les dirigeants du groupe ont confirmé la nouvelle vendredi : «BYD s’apprête à construire sa première usine de voitures particulières à Szeged, en Hongrie, marquant une étape significative vers la mobilité verte en Europe», a déclaré la filiale européenne sur son compte X (ex-Twitter).

L’électrique, le nouveau cheval de bataille

BYD avait déjà planté son drapeau dans le pays en 2016, à Komarom, à l’ouest de Budapest, dans une usine où Nokia assemblait ses téléphones mobiles. BYD y fabrique depuis lors des bus électriques. Désormais, le groupe de Shenzhen compte conquérir le monde entier avec ses voitures à «nouvelle énergie», l’expression consacrée en Chine pour regrouper sous une même dénomination des véhicules 100% à batterie et les hybrides dotés d’un moteur thermique.

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Cette fois, BYD s’installera au sud-est de la Hongrie, près de la frontière avec la Roumanie. «Cette installation ultramoderne sera la première du genre construite par une entreprise automobile chinoise en Europe et disposera d’une ligne de production automobile de pointe», déclare le groupe.

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L’Europe de l’Est, un eldorado

L’installation du grand concurrent de Tesla va conforter l’ambition de Viktor Orban de faire de son pays une grande puissance de la batterie et des véhicules électriques voués à dominer le marché européen ces prochaines années. Jusqu’à présent, les constructeurs automobiles y étaient peu implantés, à l’exception de Mercedes et de Suzuki.

Désormais, les Chinois CATL, Eve Power et Sunwoda y bâtissent des giga-usines de batteries dans le cadre des «nouvelles routes de la soie». Avec la moitié de sa production d’énergie provenant de centrales nucléaires, la Hongrie leur offre un mix énergétique plus favorable que d’autres pays d’Europe de l’Est encore dépendants du charbon. L’usine sera construite en plusieurs phases et devrait «créer des milliers d’emplois locaux, stimuler l’économie locale et soutenir les chaînes d’approvisionnement», selon le groupe chinois.

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Gagner en score environnemental

BYD, qui devrait atteindre 3 millions de véhicules vendus cette année (2,7 millions ont été écoulés sur onze mois dont 1,4 million 100% électriques), déborde d’ambition. En Europe, le constructeur mise sur l’évolution de la législation signant la fin des ventes de thermiques neufs, en 2035, pour y produire et commercialiser ses voitures à batteries.

Quelques modèles étaient exposés dans les derniers Salons de l’automobile à Paris puis à Munich. Continuer à les importer de Chine n’est pas tenable dans la durée. Le coût du transport n’est pas négligeable. Mais ce n’est pas la seule raison. Pour faire connaître et accepter leurs marques, les Chinois vont devoir s’implanter sur le Vieux Continent, créer des emplois et rééquilibrer les termes de la concurrence.

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Plane en outre la menace de l’évolution des subventions à l’achat. La France est à ce jour le seul pays à avoir attribué un score environnemental (tenant compte de l’énergie utilisée pour la fabrication des batteries et des véhicules, du transport…) à chaque véhicule électrique vendu dans le pays, ce score déterminant si une aide financière peut être accordée ou pas. Une manière «vertueuse» de limiter les importations de Chine. D’autres pays d’Europe pourraient imiter cette initiative, pour réduire les écarts de prix avec les véhicules chinois et même coréens. BYD s’y prépare déjà, en s’installant en Hongrie.

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