La viticulture au Maroc est touchée par le changement climatique, ce qui entraîne des rendements en deçà de la normale, surtout dans les régions du sud qui sont touchées par la chaleur et la sécheresse. C’est ce que rapporte FreshPlaza, un site web spécialisé dans le secteur agricole. La récolte des raisins de table destinés à la consommation commence fin mai, mais les producteurs craignent de ne pas pouvoir répondre à la demande du marché européen, pour lequel le Maroc est un important fournisseur. Le pays produit environ 450 000 tonnes de raisins par an, dont 21 % sont utilisées pour la production de vin, mais il reste un petit joueur sur le marché mondial, dominé par la Chine, l’Italie et les États-Unis.
Cependant, l’exportation massive de produits agricoles a suscité des critiques de la part des citoyens et des observateurs, qui estiment que le gouvernement devrait en faire plus pour garantir la sécurité alimentaire nationale. De plus, l’agriculture exerce une forte pression sur les ressources en eau du Maroc, qui sont déjà rares en raison de la sécheresse persistante.
Récemment, SM le roi Mohammed VI a ordonné que le budget de l’approvisionnement en eau potable et de l’irrigation soit porté à 143 milliards de dirhams. Ce programme permettra d’accélérer le projet d’interconnexion des bassins hydrauliques de Sebou, Bouregreg et Oum Er-Rbia, avec la réalisation en cours de la tranche urgente de cette interconnexion sur 67 km. De nouveaux barrages et l’actualisation des coûts d’une vingtaine de barrages prévus permettront ainsi d’augmenter la capacité de stockage de 6,6 milliards de mètres cubes d’eau douce. L’enveloppe prévoit également l’accélération des projets de mobilisation des eaux non conventionnelles, à travers la programmation de stations de dessalement de l’eau de mer et l’augmentation des capacités de réutilisation des eaux usées traitées.
Les objectifs visés incluent également le renforcement de l’approvisionnement en eau potable des zones rurales, en élargissant la couverture à davantage de douars et en renforçant les moyens logistiques et humains mobilisés.
