En juin dernier, the Council of State nonetheless confirmed the French Football Federation in its decision to ban the wearing of the veil during football competitions.
En juin dernier, le Conseil d’État a pourtant conforté la Fédération Française de Football dans sa décision d’interdire le port du voile lors des compétitions de football.
Une vidéo qui a provoqué l’ire de certains internautes. Le 11 septembre dernier, le groupe Sephora France a publié sur le réseau social Instagram une vidéo de rencontre avec « l’équipe des Hijabeuses ». Ce collectif, créé en 2020, a pour objectif de défendre le port du voile pour les joueuses de football lors des compétitions.
Dans la vidéo, l’enseigne de cosmétique appartenant à LVMH, affirme que « ces femmes prônent le dépassement de soi, l’esprit d’équipe et de combativité, et l’inclusion ». Avant d’ajouter : « Nous les avons suivies, de leur routine beauté jusque sur le terrain de football. C’est aussi ça ” Le pouvoir illimité de la beauté ” (slogan de Sephora, NDLR.) ». Contacté par le FigaroSephora n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.
« Une stratégie risquée »
Rapidement, la vidéo a été reprise sur le réseau social X (anciennement Twitter) où certains internautes ont créé le hashtag #BoycottSephora. Un premier internaute accuse la marque de banaliser « le voile islamique », alors qu’un autre commente : « Des hijabeuses comme modèles pour vendre ses produits de beauté !? Une stratégie risquée ».
Certains accusent même Sephora d’opportunisme : « Je boycotte systématiquement les marques qui banalisent le voile islamique en s’en servant comme un instrument de promotion ». Le ton est donné entre les personnes qui soutiennent le boycott et ceux qui s’y opposent fermement, accusant ce hashtag d’être « islamophobe ». « Tellement triste la mentalité de ce pays aujourd’hui », a par exemple écrit un autre internaute en réaction au #BoycottSephora placé dans les tendances du réseau social.
C’est surtout la décision du Conseil d’État du 29 juin dernier, concernant le port du voile dans les compétitions de football, qui a refait surface dans les échanges. L’imbroglio juridique avait commencé par l’opposition ferme de la Fédération Française de Football (FFF) au port du voile lors des compétitions. Et ce, au nom de l’article premier de ses statuts, qui prohibe « tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale », ainsi que « tout prosélytisme ou manœuvre de propagande ».
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« Bafouer ouvertement la décision du Conseil d’État
En réaction à cette interdiction, plusieurs associations – dont les Hidjabeuses et la Ligue des droits de l’homme – avaient décidé de déposer des requêtes auprès de la plus haute juridiction administrative. Cette dernière avait maintenu l’interdiction du hijab. En évoquant, non pas le principe de neutralité du service public, mais la liberté de la FFF d’édicter les règles nécessaires au « bon déroulement » des matchs.
« Le gouvernement ne peut pas laisser Sephora bafouer ouvertement une décision du Conseil d’État », a ainsi écrit un internaute alors que les Hijabeuses critiquent au contraire la décision prise par la haute juridiction. Le Conseil d’État a cédé « face à la pression politique et médiatique », avait écrit le collectif au lendemain de la décision. Avant de conclure : « La justice française a failli ».
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