En matière de pédagogie, de budget, de logement et de santé, cette rentrée 2023/2024 apporte son lot de changements. Parmi eux, tous les élèves de 5e, filles et garçons avec l’autorisation des parents, auront la possibilité de se faire vacciner contre les papillomavirus gratuitement. Cette mesure fait suite à la mise en place par le gouvernement de la campagne de vaccination le 28 février dernier contre les infections à papillomavirus humains dans les collèges.
Des infections courantes
Les papillomavirus, bien que peu connus, sont des infections courantes. Les papillomavirus humains sont des virus communs qui se transmettent facilement. Près de 70% à 80% des femmes et des hommes en sont atteints au moins une fois dans leur vie, ce qui témoigne de leur caractère contagieux. La transmission se fait exclusivement par le biais d’un contact sexuel. Selon le site Papillomavirus France, il existe près de 120 types de virus capables d’infecter à la fois les femmes et les hommes.
Vaccination contre le papillomavirus : la Nièvre peut faire mieux pour se prémunir des cancers
Les papillomavirus sont asymptomatiques, c’est-à-dire qu’ils ne présentent aucun symptôme. Ils attaquent la peau, les muqueuses, la vulve, le vagin, l’anus, le pénis, le col de l’utérus, la bouche et la gorge. Dans 90% des cas, les personnes infectées par les papillomavirus parviennent à éliminer le virus de leur corps. Mais dans 10% des cas, le corps ne parvient pas à le vaincre. Ainsi, l’infection persiste et peut entraîner des lésions précancéreuses. À terme, ces lésions peuvent évoluer en un cancer plus grave.
Dans certains cas, l’infection peut entraîner des verrues génitales, également connues sous le nom de Condylome. Cette maladie sexuellement transmissible est la plus courante. Actuellement, le vaccin HPV contre les papillomavirus ne fait pas partie des onze vaccins obligatoires, mais il est fortement recommandé depuis 2007, notamment pour les filles et les garçons de onze à quatorze ans.
Le papillomavirus est à l’origine de nombreux cancers : la vaccination est préconisée entre 11 et 14 ans
Les premiers résultats laissent entrevoir l’efficacité de la campagne de vaccination. Pendant deux ans, la région du Grand-Est a été choisie comme terrain d’expérimentation pour la vaccination HPV des élèves de 5e. Selon le ministère de la Santé, le taux de vaccination est passé de 9% à 27% la première année, puis de 14% à 31% la deuxième année. La nouvelle campagne de vaccination gratuite vise à protéger 800 000 élèves par an contre les papillomavirus.
Quelques chiffres
120
types de papillomavirus répandus.
6.000
nouveaux cas de cancers chaque année.
30.000
nouvelles lésions précancéreuses du col de l’utérus par an.
70 à 80 %
d’hommes et femmes rencontrent au moins un papillomavirus au cours de leur vie.
90 %
de cas où le virus est spontanément éliminé par le système immunitaire.
dix %
de situations où le virus n’est pas éradiqué.
Informations pratiques : Pour en savoir plus sur la campagne de vaccination, rendez-vous sur le site : www.service-public.fr
Maël Khechana
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2023-09-07 08:00:00
