La Thaïlande est sur le point de lancer un projet de recherche visant à fournir des outils et des plateformes de recherche aux populations à haut risque de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse et à proposer des plans de prévision des risques et d’intervention avant l’apparition des symptômes, a déclaré samedi un haut responsable thaïlandais.
Supamas Isarabhakdi, ministre thaïlandais de l’enseignement supérieur, des sciences, de la recherche et de l’innovation, a annoncé le projet lors de la 19e réunion annuelle de la Conférence internationale sur la génomique (ICG-19) tenue à la Faculté de médecine de l’Université Chulalongkorn de Bangkok.
Le Centre national de génie génétique et de biotechnologie de Thaïlande, relevant du ministère de l’Enseignement supérieur, coopérera avec Bangkok Genomics Innovation Public Company Limited (BKGI), une coentreprise thaïlandaise-chinoise des sciences de la vie, pour faire avancer le projet basé sur de nouveaux biomarqueurs tels que sous forme de N-oxyde de triméthylamine (TMAO).
« Le test TMAO a le potentiel de révolutionner la prévention et la gestion des maladies cardiovasculaires en Thaïlande. En détectant précocement le risque de maladies cardiovasculaires, nous pouvons améliorer la qualité de vie des personnes et réduire les coûts de santé associés au traitement de la maladie à ses stades graves. “, a déclaré Supamas.
Les données montrent que les maladies cardiovasculaires, telles que l’insuffisance cardiaque, l’infarctus aigu du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux, sont les principales causes de maladie et de décès en Thaïlande. Quelque 100 000 cas d’insuffisance cardiaque aiguë sont enregistrés chaque année en Thaïlande. L’accident vasculaire cérébral touche environ 300 000 personnes chaque année, avec une dépense gouvernementale de pas moins de 30 000 millions de bahts (environ 826 millions de dollars américains) par an.
Ayant pour thème « Omics, bien-être et longévité », l’événement de deux jours sert de plateforme aux scientifiques, chercheurs, décideurs politiques et leaders de l’industrie du monde entier pour échanger des connaissances et collaborer sur des recherches de pointe en génomique et en biotechnologie.
Supamas a déclaré que depuis des décennies, BGI, un actionnaire majeur du BKGI, transférait des technologies vers la Thaïlande, élevant le pays à un nouveau niveau dans les sciences de la vie et la recherche sur les soins de santé. Cette avancée permet aux Thaïlandais de diagnostiquer des maladies avec un simple test sanguin et de formuler des plans de traitement, en particulier lorsque les risques sont identifiés à l’avance. Ces projets collaboratifs de pointe ont déjà bénéficié à plus de 100 000 citoyens thaïlandais.
Jeremy Cao, directeur général du groupe BGI pour l’Asie du Sud-Est, a déclaré que la société avait initié une série de collaborations avec des institutions thaïlandaises compétentes dans le secteur de la santé ces dernières années. Ces collaborations consistent notamment à aider les institutions thaïlandaises à introduire une technologie de test prénatal et à établir des partenariats sur des projets de prévention et de traitement de la thalassémie.
La Thaïlande a une forte prévalence de thalassémie, dont les gènes responsables sont hérités des chromosomes autosomiques parmi les membres de la famille. Les données indiquent qu’environ 30 à 40 pour cent des Thaïlandais sont porteurs des gènes de la thalassémie. Cao a déclaré que la détection rapide des porteurs et les interventions efficaces revêtent une grande importance économique pour la santé de la Thaïlande.
En outre, BGI a travaillé avec des universités thaïlandaises pour développer des programmes de formation conjoints sur la génomique et former des talents spécialisés dans le domaine des sciences de la vie, a ajouté Cao.
2024-05-20 04:19:04
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