La tendance écologique dans les jardins : vers un mariage harmonieux entre nature et technologie

Mais cela ne veut pas dire qu’on fait n’importe quoi dans son jardin. Les mentalités évoluent, et la place laissée à la nature est plus réfléchie que jamais. “Il y a une tendance écologique qui se développe de plus en plus”, note Pieter Toebaert, General Manager de Floraliën, un partenaire de Batibouw en ce qui concerne l’expérience verte et fleurie dans la maison et dans le jardin. “Je pense à plusieurs critères : le compostage, la récupération de l’eau via les wadis (un système de captage de l’eau naturel qui ressemble à un étang, NdlR) ou encore la fin de l’utilisation des pesticides. Les gens recherchent aussi de plus en plus à créer des environnements favorables à la biodiversité en laissant des zones sauvages. Étant donné une préoccupation croissante pour l’environnement et le déclin des insectes pollinisateurs, comme les abeilles et les papillons, nous voyons dans de nombreux jardins des fleurs ou même des petits champs spécifiquement destinés à attirer et soutenir les abeilles. En fait, on laisse plus de place à la nature, et le jardin gazon, buis-arbres, c’est terminé. On voit maintenant de grands mélanges.”

Un potager

Bien sûr, qui dit jardin écologique dit aussi potager, pour faire le lien entre la cuisine et le jardin. “On remarque un plus grand intérêt pour une alimentation saine et la durable. De nombreuses personnes cultivent des herbes, des légumes ou des fruits. Certaines même des plantes comestibles moins conventionnelles. Elles le font en pleine terre et beaucoup en pot également pour décorer la terrasse.”

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Un constat qui vaut aussi bien pour les jardins campagnards que pour les zones urbaines, selon lui. “On exploite le moindre espace, assure-t-il. Les terrasses, les balcons, les toits et même les murs verticaux sont des espaces disponibles sur lesquels on peut maximiser la verdure. On est vraiment sur un jardin 2.0 qui est un mariage entre nature et technologie.”

Les choses vont donc dans le bon sens, mais cela ne suffira pas à stopper le changement climatique, qui fait mal à certaines espèces. De facto, on ne plante plus les mêmes graines dans nos jardins. “Il faut s’adapter et on ne retrouve plus les mêmes plantes, fleurs et arbres sur le marché qu’il y a quelques années, confirme Pieter Toebart. Certaines espèces vont mieux résister au changement climatique, et il faut y être attentif.”

Il nous apprend même que les équipements changent, y compris les piscines. “La demande pour les piscines naturelles explose. On retrouve des modèles où on peut nager tout en profitant d’un espace naturel humide en contact avec le reste du jardin.”

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La réflexion est donc globale quand on pense à son jardin. “Classiquement, le jardin est aménagé après la maison, quand on a mis un peu d’argent de côté pour tout transformer. Mais, là aussi, on voit une évolution. Les Belges voient plus la maison et le jardin comme un puzzle qu’il faut construire en même temps. Le jardin du futur sera un mariage harmonieux entre esthétisme, nature et technologie. Ce sera un espace à la fois innovant, durable, multifonctionnel et axé sur l’expérience utilisateur. Nous allons voir des technologies vertes comme des systèmes d’irrigation intelligents, des capteurs de qualité de l’air, etc. Et, qui sait, avec des applications mobiles pour faciliter l’entretien et maximiser la productivité”, conclut-il.