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La stratégie de Netanyahu à Gaza : le pari sur l’avenir de Gaza

La stratégie de Netanyahu à Gaza : le pari sur l’avenir de Gaza

La première étape implique la création d’un gouvernement militaire israélien global à Gaza pour superviser l’aide humanitaire et assumer la responsabilité de la population civile pendant une « période de transition ».

Parallèlement, la deuxième étape verra la formation d’une coalition arabe internationale, comprenant l’Arabie saoudite, l’Égypte, le Maroc, les Émirats arabes unis, Bahreïn et d’autres. Cette coalition doit faire partie d’un accord de normalisation régional plus large, soutenant la création de « la nouvelle Autorité palestinienne ».

Les responsables, ni affiliés au Hamas ni directement associés à la garde du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (Abou Mazen), hériteront d’Israël de la gouvernance de Gaza, conclut l’administration militaire. Israël conservera le droit de mener des opérations de sécurité à Gaza, à l’image de ses opérations en Cisjordanie, chaque fois que des besoins opérationnels pour contrer le terrorisme ou des infrastructures terroristes apparaîtront.

La phase suivante, conditionnée à la stabilisation de Gaza et au succès de la nouvelle entité (« la nouvelle Autorité palestinienne »), implique de vastes réformes en Judée-Samarie concernant le fonctionnement, le contenu éducatif et la gestion du terrorisme de l’Autorité palestinienne.

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L’avenir potentiel d’un État palestinien

Si cette étape se déroule sans heurts dans un délai prédéfini de deux à quatre ans, Israël reconnaîtra un État palestinien délimité au sein des territoires de l’Autorité palestinienne et envisagera de transférer des terres supplémentaires, ne nécessitant pas de colonisation, à cet État. Le président de l’AUTORITÉ PALESTINIENNE Mahmoud Abbas s’exprime lors d’une réunion des dirigeants de l’AP, à Ramallah. Aucun président ne devrait rester en fonction aussi longtemps et encore moins sans mandat du peuple, estime l’écrivain. (crédit : FLASH90)

Ce plan clandestin, conçu en Israël par ce que l’on appelle ici « un groupe d’hommes d’affaires », a également été partagé avec des personnalités officielles américaines. Parmi ces hommes d’affaires, plusieurs sont étroitement liés au Premier ministre Netanyahu, l’un d’eux étant particulièrement proche.

Représentant le ballon d’essai de Netanyahu, cette initiative s’aligne sur l’effort global de règlement du Moyen-Orient mené par les États-Unis, couvrant Gaza, l’Autorité palestinienne et l’Arabie saoudite. Bien que Netanyahu ne soit pas directement impliqué dans ces discussions (il délègue à son conseiller de confiance Ron Dermer), il transmet et délibère activement sur ces idées, toujours capable de nier toute implication directe en l’attribuant aux « hommes d’affaires ». Publicité

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Il est crucial de noter que ce plan fait partie de la stratégie plus large d’Israël pour le « lendemain », aux côtés de plusieurs autres initiatives. La coordination est en cours par le major-général. Rassan Alian, le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires, avec Tsahal et le Shin Bet (Agence de sécurité israélienne) élaborant chacun leurs plans respectifs.

Cette approche est typique de la méthode de Netanyahu : déployer plusieurs envoyés pour des missions parallèles alors que lui-même reste évasif. Le plan des hommes d’affaires est le plan principal que Netanyahu considère, mais avec une « distance de sécurité » typique de son style.

Par exemple, au début de la dernière décennie, Netanyahu s’est secrètement engagé dans de longues négociations avec Abou Mazen via le « canal de Londres », avec la médiation de son confident de l’époque, l’avocat Yitzhak Molcho, et du représentant personnel d’Abou Mazen, Hussein Agha. Netanyahu a confirmé au président Obama qu’il menait cette enquête avec son consentement tout en gardant une « distance de sécurité ».

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Cette approche a ensuite été intégrée dans les négociations menées par le secrétaire d’État américain John Kerry avec Israël et l’Autorité palestinienne, qui ont abouti à une proposition américaine détaillée pour un État palestinien – une proposition acceptée par Israël, mais Abou Mazen n’a pas encore répondu.

La question demeure : Netanyahu peut-il s’orienter vers une action historique qui mettrait fin au conflit de Gaza et ouvrirait la voie à un futur État palestinien parallèlement à un accord de paix historique avec l’Arabie saoudite ? Les chances semblent faibles, étant donné l’habitude de Netanyahu d’abandonner des initiatives similaires avant qu’elles ne portent leurs fruits.

Néanmoins, il est essentiel de rappeler que Netanyahu est conscient que son temps est limité. Son héritage actuel est entaché par le massacre du 7 octobre, une calamité sans précédent depuis la création de l’État. Une évolution vers un accord avec l’Arabie saoudite et des progrès sur le front palestinien pourraient modifier le récit qu’il laisse derrière lui, même dans des temps difficiles. La décision lui appartient.

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