La Société de développement Angus a exprimé son intérêt pour l’acquisition des terrains contaminés de l’ancien centre commercial Cooprix et de l’ancien garage municipal à Rimouski, sur le boulevard René-Lepage Est. Il s’agit du premier projet en dehors de Montréal pour cette entreprise d’économie sociale réputée pour avoir revitalisé le quartier des Shops Angus dans le quartier Rosemont.
Le conseil municipal a approuvé une lettre d’intention pour le développement d’un projet immobilier par la Société de développement Angus.
Christian Yaccarini, président et directeur général de l’entreprise, explique que leur objectif n’est pas seulement de construire des bâtiments résidentiels, mais de créer un concept global qui aura un impact positif sur le territoire, en proposant un environnement de vie dynamique avec une place publique et des commerces de proximité.
La lettre d’intention énonce également les conditions que la Société de développement Angus doit remplir pour obtenir gratuitement les terrains de la ville. Il faut notamment prouver avoir les fonds nécessaires pour décontaminer les sols et financer la construction de logements sociaux abordables.
Guy Caron, maire de Rimouski, a souligné que la Société de développement Angus est un organisme sans but lucratif et a expliqué que la ville avait le droit de leur céder les terrains dans ce contexte. Il a également indiqué que la ville se donnerait jusqu’au 31 mars 2024 pour discuter avec l’entreprise et présenter le projet aux citoyens.
Les coûts de décontamination des terrains sont estimés à plusieurs millions de dollars, mais Guy Caron affirme que la ville trouvera les financements nécessaires pour mener à bien ce projet.
Il est prévu que la Société de développement Angus transfère les propriétés à une fiducie locale une fois la construction terminée.
L’entreprise est surtout connue pour son développement des Shops Angus à Montréal, où elle a récupéré des terrains fortement contaminés appartenant au Canadien Pacifique pour y construire des commerces et des habitations tout en préservant le caractère industriel des anciennes usines ferroviaires.
Il convient de noter que la Société de développement Angus n’a pas encore répondu à notre demande d’entrevue au moment de la publication de cet article.
Enfin, il est important de mentionner qu’un litige est en cours entre la Ville de Rimouski et l’ancien propriétaire du terrain de l’ancien Cooprix, maintenant connu sous le nom de Centre commercial Rimouski. L’entreprise poursuit la ville en alléguant qu’elle lui a caché la présence d’un dépotoir dans le sous-sol du terrain. Les procédures judiciaires sont toujours en cours, mais cela n’empêche pas la ville de vendre le terrain.
