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la série « Corriere » commence par un livre d’Oppenheimer-Corriere.it

la série « Corriere » commence par un livre d’Oppenheimer-Corriere.it

2023-11-14 23:14:47

De VINCENZO BARONE

Au journal la série créée avec Bollati Boringhieri et dédiée aux pères de la physique moderne. Première sortie le 15 novembre : « Science et pensée commune » du célèbre théoricien américain

Une époque héroïque, de travail patient et d’idées téméraires, de faux départs et d’intuitions brillantes ; une période de création, qui a ouvert un nouvel horizon, à la fois choquant et exaltant. Ainsi Robert Oppenheimer, dans Science et pensée commune — le volume qu’il ouvre «Physics Library», la série en kiosque à partir du 15 novembre avec le « Corriere della Sera » – a décrit l’âge d’or qu’a connu la physique dans les premières décennies du XXe siècle.

Pendant trente ans, le monde scientifique a été secoué par une révolution qui reposait sur deux jambes : d’une part, la relativité, qui bouleversait les idées d’espace et de temps ; de l’autre, la théorie quantique, qui met à mal les canons traditionnels de la connaissance. La première, à vrai dire, était plus en continuité qu’en rupture avec la physique du passé (voir L’évolution de la physique par Einstein et Infeld, e La synthèse einsteinienne de Né). Elle est le fruit du génie incomparable et solitaire d’Albert Einstein, même s’il ne faut pas oublier l’apport indépendant d’un autre géant, Henri Poincaré (voir Géométrie et hasard). La théorie quantique était plutôt un produit collectif et de longue durée. Ses racines remontent à un acte d’audace d’un physicien théoricien de la vieille école, Max Planck, qui, en 1900, conçut l’idée que les échanges d’énergie entre le rayonnement et la matière se produisaient de manière discontinue, par paquets d’énergie, les « quanta » (voir Connaissance du monde physique). L’apparition de la discontinuité dans la nature est apparue à beaucoup comme un élément de perturbation profonde, mais, comme l’a démontré Poincaré, initialement sceptique, il n’y avait pas d’alternative : le monde était réellement fait ainsi. Le tournant suivant fut l’hypothèse d’Einstein sur les quanta de lumière (1905), qui fut suivie par le modèle quantique des atomes développé par Niels Bohr (1913).

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Mais la transition définitive de l’ancien au nouveau monde s’est produite entre 1925 et 1927, et a été l’œuvre de deux physiciens si jeunes qu’ils n’ont aucune crainte devant leurs propositions, Werner Heisenberg et Paul Dirac, ainsi que deux chercheurs plus expérimentés, Erwin Schrödinger et Max Born. La mécanique quantique – proprement dite – née de leurs travaux a bouleversé, comme même la relativité einsteinienne ne l’avait pas fait, la vision physique du monde : la probabilité a remplacé la certitude, l’indéterminisme a remplacé le déterminisme, et tout cela, de manière surprenante, nous a permis de comprendre les fondements fondamentaux du monde. phénomènes de la matière et découvrir de nouveaux faits étonnants.

L’application de la mécanique quantique à la physique atomique fut immédiatement pleine de succès et progressa rapidement, à tel point qu’au début des années 1930, on pouvait dire que la structure des atomes était pour l’essentiel clarifiée. Le front de la recherche s’est ensuite déplacé vers les noyaux. Dans ce contexte, la possibilité – démontrée expérimentalement par Enrico Fermi et ses collaborateurs – de produire, sous une forme artificielle, des noyaux radioactifs par bombardement de neutrons était cruciale. Enfin, la découverte de la fission nucléaire (la division de l’uranium en deux fragments, avec libération d’une grande quantité d’énergie, selon la célèbre formule einsteinienne E = mc²), a mis en évidence, comme l’observait Fermi (voir Atomes Noyaux Particules), «la physique nucléaire du domaine étroit de la recherche pure, en la transportant vers celui des «grandes choses»».

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Dans le siècle qui nous sépare de cette merveilleuse aventure, la physique a fait des pas de géant, nous permettant de découvrir des aspects de la réalité que même les brillants personnages que nous avons cités ne pouvaient imaginer. Mais la lumière qui éclaire le chemin des physiciens d’aujourd’hui est toujours celle éclairée par les grands du début du XXe siècle. On retrouve donc dans leurs écrits une physique vivante, racontée à la première personne — et sans édulcoration — par ses protagonistes : nous ne lirons pas seulement des triomphes, mais aussi des échecs; non seulement de conquêtes courageuses, mais aussi d’hésitations fatales.

Les pères fondateurs de la physique moderne n’ont jamais dédaigné – même dans les moments de plus grand engagement scientifique – de diffuser leurs découvertes, de porter les idées sans précédent qui émergeaient au public le plus large possible. Forts également de leur solide éducation humaniste, ils se considéraient comme des philosophes naturels, héritiers d’une tradition ancienne, dans laquelle il n’y avait pas de continuité entre science et philosophie (il suffit de lire, à ce propos, L’image du monde de Schrödinger, Pensées des années difficiles d’Einstein, La physique et au-delà e Changements dans les fondements de la science par Heisenberg). Surtout, ils étaient convaincus que leurs travaux, en plus de changer le visage de la physique, cela aurait eu un impact profond sur toute la culture et, à long terme, même sur le bon sens. Ils avaient raison, et leurs pages sont, pour nous aujourd’hui, une source de plaisir inestimable.

Chaque livre pour 9,90 €. Fermi, Heisenberg, Planck : la voix des protagonistes


Il y a soixante-dix ans, à la fin de 1953, le physicien américain J. Robert Oppenheimer (1904-1967), qui dix ans plus tôt avait été chargé du projet Manhattan pour la création de la bombe atomique, tenait une série de conférences, les conférences Reith, sur le réseau national de radio et de télévision anglais, la BBC. De cette expérience est né Science et pensée commune: le livre, proposé dans la traduction de Luigi Bianchi et Ludovico Terzi, est en kiosque le mercredi 15 novembre avec le « Corriere della Sera » et inaugure la « Fisica Library », une série consacrée aux classiques de la physique créée en collaboration avec le éditeur Bollati Boringhieri. Les volumes, choisis parmi les textes populaires des pères fondateurs de la physique moderne (d’Einstein à Fermi, de Planck à Heisenberg…), paraîtront chaque semaine, le mercredi, et seront chacun en vente au e 9,90 plus le prix normal du journal. Nous commençons aujourd’hui avec le volume d’Oppenheimer, précédé d’une introduction de Vincenzo Barone écrite pour la série : c’est le texte que nous anticipons ci-dessus. Né d’un besoin de divulgation, Science et pensée commune aborde de manière simple le lien entre le scientifique et le profane, en soulignant les liens entre l’expérience quotidienne et les concepts scientifiques et en essayant de donner au lecteur un guide pour comprendre la révolution qui s’est produite dans la transition entre la physique classique et la théorie atomique. Une révolution à laquelle on accède grâce au haut-parleur de l’un de ses protagonistes. L’un des plus célèbres mais aussi des plus discutés, le « père de la bombe atomique » qui deviendra dans l’après-guerre un farouche opposant à la prolifération des armes nucléaires.

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14 novembre 2023 (modifié le 14 novembre 2023 | 21h13)



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