Il n’y a plus de garanties de sécurité en mer Noire. Trois jours après l’expiration de l’accord sécurisant les exportations de céréales ukrainiennes, la région d’Odessa a été de nouveau frappée, mercredi 19 juillet, pour la deuxième nuit consécutive. Selon le gouverneur local, douze personnes ont été blessées. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé la Russie d’avoir délibérément ciblé des sites utilisés pour l’exportation des céréales. Selon le ministre ukrainien de l’Agriculture, 60 000 tonnes de céréales ont été détruites dans le port de Tchornomorsk. Il a déclaré qu’il faudra au moins un an pour réparer intégralement les infrastructures endommagées. Moscou avait menacé Kiev, mardi, en cas de poursuites de ces exportations.
L’annonce de Moscou de quitter l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes a suscité une inquiétude mondiale. La décision a été prise quelques heures avant son expiration et a créé un tollé sur la scène internationale. Moussa Faki, le président de la Commission de l’Union africaine, a exhorté les parties prenantes à résoudre les problèmes pour permettre la reprise du passage continu et sécurisé des céréales et engrais d’Ukraine et de Russie vers les régions qui en ont besoin, notamment l’Afrique.
Les États-Unis ont annoncé qu’ils fourniront une nouvelle aide agricole à l’Ukraine. Par le biais de l’Usaid, Washington octroiera 250 millions de dollars supplémentaires afin de soutenir le secteur agricole ukrainien et d’aider le pays à “nourrir le monde”. Selon l’agence Usaid, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a causé plus de 6,6 milliards de dollars de dommages directs au secteur agricole. Au total, les États-Unis ont débloqué 350 millions de dollars pour aider à la production, au stockage et à l’export des denrées agricoles ukrainiennes.
Des drones ont également visé Kiev. Outre Odessa, d’autres régions ont été ciblées par des frappes dans la nuit de mardi à mercredi. La défense aérienne ukrainienne affirme avoir neutralisé tous les engins ayant perpétré des attaques sur la capitale. Selon un premier bilan, il n’y a eu ni victime ni dégât du côté ukrainien.
Une attaque a également été signalée sur un terrain militaire en Crimée annexée. Un incendie s’est déclaré mercredi matin sur le terrain militaire, ce qui a entraîné l’évacuation de 2 000 personnes dans la zone. Les services de renseignements ukrainiens revendiquent une opération réussie visant un dépôt de munitions.
