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La Revue Médicale Prescrire : Les Médicaments à Écarter en 2024

La Revue Médicale Prescrire : Les Médicaments à Écarter en 2024

La revue médicale “Prescrire” a mis à jour en décembre sa liste de médicaments à écarter, du fait d’une balance bénéfices-risques jugée défavorable par la rédaction.

Comme chaque année, la revue Prescrire publie un état des lieux des “médicaments à écarter pour mieux soigner”. Cette synthèse recense des médicaments qui seraient, selon la revue médicale, plus dangereux qu’utiles, et vendus en France.

L’édition 2024 “ne comporte pas de nouveaux médicaments à écarter”, expliquent les rédacteurs. “Mais elle compte toujours de très nombreux médicaments plus dangereux qu’utiles, ce qui traduit les insuffisances des autorités de santé pour protéger les patients.”

Le bilan de la revue Prescrire compte ainsi 88 médicaments commercialisés en France, qui présenteraient une balance bénéfice/risque défavorable. Cancérologie, cardiologie, ophtalmologie ou encore sevrage tabagique, aucune spécialité n’est épargnée.

Des antidouleurs à haut risque

Ainsi, parmi les médicaments les plus couramment utilisés, Prescrire pointe certains anti-inflammatoires non stéroïdiens. Si certains sont sûrs, d’autres exposent à des risques. L’acéclofénac (Cartrex®…) et le diclofénac (Voltarène® …) par voie orale “exposent à un surcroît d’effets indésirables cardiovasculaires (dont infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque) et de morts d’origine cardiovasculaire par rapport à d’autres AINS aussi efficaces.”

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Le kétoprofène en gel engendrerait quant à lui une photosensibilisation accrue (eczémas, éruptions bulleuses) par rapport à d’autres AINS topiques aussi efficaces.

Digestion : de l’argile… et du plomb

Du côté de la santé digestive, certaines argiles médicamenteuses utilisées dans divers troubles intestinaux dont les diarrhées, les brûlures gastriques ou le reflux gastro-œsophagien ne sont pas sans danger. Smecta®, Rennieliquo® ou Bedelix® sont à écarter en raison de leur pollution naturelle par le plomb.

Censés agir sur les nausées et vomissements, la dompéridone (Dompéridone Biogaran®…), le dropéridol (Droleptan®…) et la métopimazine (Vogalène®, Vogalib®…) n’auraient qu’une efficacité limitée. Pire, ils exposeraient à des troubles du rythme cardiaque, des accidents vasculaires cérébraux ischémiques et des morts subites.

Décongestionnants : troubles cardiovasculaires graves

Au rayon “maux de gorge”, le paracétamol reste la molécule à prioriser. L’alpha-amylase (Maxilase®…), une enzyme sans efficacité démontrée supérieure à celle d’un placebo, favorise en effet l’apparition de troubles cutanés ou allergiques parfois graves.

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Enfin, les rédacteurs de Prescrire rappellent les dangers des décongestionnants utilisés dans des troubles pulmonaires ou ORL. Beaucoup contiennent de l’éphédrine, naphazoline ou pseudoéphédrine qui exposent à des troubles cardiovasculaires graves voire mortels.

Sevrage tabagique : zappez le Zyban

Le bupropion (Zyban®) fait partie de la famille des antidépresseurs, mais n’est pas utilisé pour ses propriétés antidépressives. Il aide à diminuer les symptômes du sevrage tabagique. Mais pour la revue Prescire, “il n’est pas plus efficace que la nicotine et expose à des troubles neuropsychiques (dont l’agressivité, la dépression, des idées suicidaires) et à des réactions allergiques parfois graves, notamment”.

Aller plus loin : Retrouvez la liste des 88 médicaments “plus dangereux qu’utiles” en cliquant ici.
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2023-12-14 15:40:00

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