Nouvelles Du Monde

La progression de Shane Wright : trouver sa place dans la LNH

La progression de Shane Wright : trouver sa place dans la LNH

Alors que Shane Wright peaufine lentement mais sûrement son jeu dans la Ligue américaine, Juraj Slafkovsky joue avec l’aplomb d’un attaquant de puissance de premier plan dans la LNH depuis une vingtaine de matchs. Un contraste d’autant plus frappant qu’à une époque pas si lointaine, les Montréalais n’en avaient que pour Wright.

Or, si les conclusions sur les deux joueurs étaient prématurées en 2022, elles le sont en théorie encore aujourd’hui, moins de deux ans après le repêchage qui a eu lieu à Montréal.

Wright lui-même reconnaît les succès du joueur qui a été repêché au tout premier rang de sa cuvée. Le rang qu’il convoitait. Le rang auquel il était prédestiné depuis le jour où la Ligue de l’Ontario (OHL) lui a accordé la permission spéciale de jouer à 15 ans, lui attribuant du même coup un statut de joueur exceptionnel.

«Slafkovsky joue très bien en ce moment, a concédé Wright lors d’un entretien en visioconférence avec TVA Sports. Au cours du dernier mois, il a offert du très bon hockey à Montréal. Évidemment, il est là où je veux être. Je veux produire dans la LNH. Mon temps viendra, je l’espère. Je dois croire au plan.»

Ces mêmes partisans qui salivaient à l’idée de mettre le grappin sur l’«exceptionnel» Wright vénèrent désormais Nick Bobrov, reconnu pour avoir passionnément moussé la candidature de Slafkovsky dans un poignant discours rendu public par les communications de l’équipe. Ils applaudissent la décision culottée du CH d’avoir jeté son dévolu sur l’imposant attaquant européen qui avait surtout connu du succès lors des tournois internationaux.

Certains internautes ont d’ailleurs tôt fait de souligner que Logan Mailloux, un défenseur, présente des chiffres presque identiques à ceux de Wright dans la Ligue américaine cette saison. Mais au-delà des statistiques, comment se porte Wright? Et quel est ce fameux plan auquel il fait allusion?

Lire aussi  JO de Cortina 2026, pas de piste : les courses de bobsleigh auront lieu à l'étranger

D’abord, le plan. Le Kraken s’est vu accorder une exemption qui lui a permis d’envoyer Wright dans la Ligue américaine à temps plein cette saison. En théorie, il n’aurait été admissible qu’au junior ou à la Ligue nationale.

Crédit photo : Photo AFP

«Ils m’ont dit qu’ils voulaient que je passe du temps à Coachella Valley [filiale du Kraken en Californie] pour obtenir là-bas des minutes de qualité et être un chef de file», a mentionné Wright.

Pour l’heure, le Kraken ne semble pas avoir beaucoup de minutes à donner à Wright dans la LNH. En trois matchs, Wright a joué moins de 10 minutes en moyenne cette saison.

«Je ne veux pas qu’on me précipite dans la LNH, a justifié le joueur de centre ontarien. Je veux atteindre la LNH et rester dans la LNH. Je ne veux pas faire des allers-retours. Si cela implique plus de temps dans la Ligue américaine, c’est correct.»

S’il n’y a aucun drame à voir un espoir jouer dans la LAH à 20 ans, le discours prend une autre tangente lorsqu’il est question des «exceptionnels». Ce que l’on oublie souvent de mentionner, toutefois, c’est cette fameuse année non négligeable de développement perdue en raison de la COVID-19 qui a suspendu pendant une saison complète les activités de la OHL.

«Si tu veux regarder les choses de cette façon-là, j’imagine que ça recule l’échéancier d’un an. Mais je ne veux pas utiliser cette excuse, car je n’ai pas été le seul joueur dans cette situation», a nuancé Wright.

Progression

Les statistiques offensives de Wright dans la LAH sont bonnes, sans être spectaculaires, mais elles ne traduisent pas tout à fait son progrès dans un aspect névralgique du jeu.

Lire aussi  Le siège de Bali United devient une option de camp d'entraînement pour l'équipe féminine indonésienne U-17

En entrevue au mois de novembre, le directeur général du Kraken, Ron Francis, s’était montré enthousiaste au sujet du développement de Wright, plus précisément son jeu en zone neutre.

«C’est un des points sur lesquels ils ont insisté, a corroboré Wright. Ils veulent que je garde plus souvent la rondelle, que je la transporte à travers la zone neutre plutôt que de simplement la refiler à un coéquipier. Je suis un bon patineur et ils veulent que j’exploite cet atout, que j’aie confiance en mes habiletés avec la rondelle.»

Sous la férule de l’ancien entraîneur-chef des Penguins de Pittsburgh et champion de la coupe Stanley Dan Bylsma, Wright veille également à améliorer son jeu défensif. Des imperfections à ce chapitre ont empêché le Kraken de lui confier le temps de jeu qu’il aurait souhaité obtenir lors de ses séjours dans la LNH.

«Je veux jouer au centre dans la LNH, a insisté Wright. Si je veux m’implanter dans la ligue à cette position, c’est quelque chose que je dois améliorer. Je dois tuer le jeu plus rapidement dans les coins en zone défensive. Je pense avoir progressé considérablement à ce chapitre.»

Le microscope

De l’adversité, Wright en a affronté au cours des dernières années. L’étiquette de joueur exceptionnel lui collant à la peau, il a vu ses moindres défauts passés au microscope, sur la glace comme à l’extérieur. Une épreuve déstabilisante pour un jeune adulte.

Sa réaction dans les gradins du Centre Bell, vexé et attendant impatiemment d’être repêché, lui a donné une certaine réputation d’enfant gâté. Son regard en direction de la table des Canadiens n’a pas été mieux reçu. Wright, un compétiteur, avait exprimé avant le repêchage qu’il voulait être le premier joueur sélectionné et qu’il estimait l’avoir mérité.

Lire aussi  Les Giants visent à embaucher un nouveau coordinateur défensif « d'ici la fin de la semaine »

«J’ai essayé de diriger mon attention ailleurs, a confié Wright. Je me suis concentré sur ce qui était vraiment important pour moi, sur les gens que je chéris. Ce que les gens écrivent en ligne sur moi, sur ce que je devrais être, sur où je devrais être, peu importe… je dois bloquer tout ça. Au final, ce n’est pas important. Cette énergie est négative et ne m’aidera pas de quelconque façon.»

Wright veut bien entendu utiliser comme motivation supplémentaire le fait d’avoir glissé au quatrième rang du repêchage. Il ne peut, en contrepartie, laisser l’amertume le consumer.

«Du moment que tu commences à te dire: “Oh, j’aurais dû…”, tu ne peux pas connaître du succès. Tu dois passer à autre chose», a-t-il prévenu.

Ron Francis croit toujours que Wright est voué à un brillant avenir. Ça tombe bien, Wright aussi.

«Au bout de tout ça, je veux être un joueur en qui on fait confiance dans toutes les situations et un joueur qui produit offensivement, a affirmé le principal intéressé. Produire a toujours été une grande partie de mon jeu. Je veux marquer des buts, être une menace offensive. Et je veux affronter les meilleurs joueurs adverses.»

S’il y parvient, les mois passés dans la Ligue américaine et le repêchage seront loin derrière.

«La plus grande leçon que je retiens dans tout ça, c’est de continuer chaque jour à aimer ce que je fais, a philosophé le jeune homme. De tomber en amour avec le processus. C’est ce qui te fait avancer.»

dans un article qui peut se classer haut dans Google
#Wright #sur #Slafkovsky #est #là #où #veux #être
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT