La santé mentale en France a connu des avancées significatives en matière de prévention ces dernières années. Les troubles psychologiques tels que le stress, la dépression, le TDAH, les phobies, la bipolarité, la dyslexie, la démence, l’autisme, les traumatismes, l’anorexie et Alzheimer sont désormais mieux compris et moins stigmatisés. La diffusion de l’information sur la santé mentale a été grandement facilitée par l’arrivée des réseaux sociaux.
La prévention en santé mentale repose sur trois volets : la prévention primaire, qui vise à empêcher la survenue des troubles mentaux en agissant sur les facteurs de risque évitables ; la prévention secondaire, qui consiste à dépister et diagnostiquer les troubles dès les premiers symptômes ; et la prévention tertiaire, qui vise à prendre en charge les maladies mentales chroniques pour en limiter les impacts sur la vie quotidienne.
Des progrès ont déjà été observés, tels qu’une baisse de 40% du taux de suicide chez les adolescents entre 2004 et 2018. La déstigmatisation des troubles mentaux et des actes suicidaires ainsi que la diversification des modèles de beauté dans les médias ont contribué à cette amélioration. Des mouvements sociaux et des associations œuvrent également pour lutter contre les violences sexuelles et familiales, qui sont un facteur de risque majeur en santé mentale.
Cependant, la prévention secondaire en santé mentale reste complexe. Il est souvent difficile de diagnostiquer les troubles mentaux précocement et de prendre en charge les patients de manière adéquate. Des initiatives telles que le remboursement des séances chez un psychothérapeute ou les sites internet de prise de rendez-vous en ligne ont été mises en place pour faciliter l’accès aux soins.
Le dépistage des troubles mentaux chez les enfants pose également des défis, car il peut conduire à des faux positifs et à une stigmatisation injustifiée. Il est donc essentiel d’évaluer attentivement les bénéfices et les risques de ces dépistages.
Enfin, la prise en charge des malades et de leur entourage reste insuffisante en raison d’un manque de formations et de moyens financiers. Il est nécessaire d’améliorer la formation des professionnels de la santé et de renforcer la communication dans ce domaine.
En conclusion, la prévention en santé mentale progresse en France, mais des défis persistent. Il serait bénéfique d’enseigner la psychologie et les neurosciences dès le collège afin de sensibiliser les jeunes à l’importance de la santé mentale. Il est essentiel de comprendre cette dimension de notre santé, en particulier à l’heure des crises sanitaires, environnementales et sociétales que nous traversons.
#Santé #mentale #prévention #gagne #terrain
2023-08-23 05:01:23
