Nouvelles de l’ONS•aujourd’hui, 10:21
La police de la province canadienne de l’Ontario pourrait utiliser des publicités sexuelles fictives en ligne pour arrêter des pédosexuels, a jugé la Cour suprême. La décision intervient après que quatre personnes de la province de l’Ontario ont fait appel de leurs condamnations, rapporte Nouvelles de Radio-Canada.
La police de la région de York s’est fait passer pour des escortes sur un site Web publicitaire lors d’une enquête d’infiltration entre 2014 et 2017. La police soupçonnait qu’il y avait aussi des publicités sur cette plateforme qui exploitaient des enfants.
Dans les publicités, des agents infiltrés prétendaient être une femme de 18 ans, mais une fois le rendez-vous sexuel arrangé, un agent infiltré a alors révélé qu’elle était en fait une mineure. Les hommes qui ont dit qu’ils voulaient toujours avoir des relations sexuelles ont été dirigés vers une chambre d’hôtel. Lorsqu’ils y sont entrés, ils ont été arrêtés.
Au total, 104 hommes ont été arrêtés
Au total pendant cette opération a arrêté 104 hommes. Ils avaient entre 18 et 71 ans. C’était la première fois que la police de l’Ontario agissait de cette façon.
Les avocats de certaines des personnes arrêtées ont déclaré que l’enquête était trop large, ciblant un site Web entier et pas seulement ceux qui recherchaient des mineurs pour des services sexuels. La Cour suprême n’a pas donné son accord car les annonces ont été placées sur une partie du site Web qui s’adressait principalement aux personnes qui souhaitaient avoir des relations sexuelles avec des personnes très jeunes.
La décision ne signifie pas que la police peut maintenant simplement appliquer la même méthode à tous les sites Web, mais elle pourrait créer un précédent pour de futurs cas au Canada. La Cour suprême a déclaré qu’il existe peu d’autres méthodes permettant aux agents d’appréhender ces délinquants sexuels, mais a en même temps souligné que la police doit procéder avec prudence. L’Association canadienne des libertés civiles, un groupe d’action qui craint que la police ne mène désormais également des enquêtes sur de plus grandes plateformes en ligne, est d’accord avec cela, portant ainsi atteinte à la vie privée d’innocents.