Nouvelles Du Monde

La poésie en fête au Festival en Chanson de Petite-Vallée

La poésie en fête au Festival en Chanson de Petite-Vallée

La poésie a été mise en valeur jeudi au Festival en Chanson de Petite-Vallée, où trois artistes reconnus pour leur prose, Dumas, Vincent Vallières et Natasha Kanapé, ont présenté leurs spectacles au cours de la même journée. Souvent acclamé pour ses qualités d’auteur-compositeur, Vincent Vallières était la tête d’affiche du Grand Chapiteau Québecor vers 20 h, accompagné de six musiciens. “Lors de mon dernier passage en 2020, j’étais seul, vous et mes chansons, on était tellement bien ! Au moins, j’embauche du monde”, a-t-il dit en ricanant avant de jouer les premières notes d’Avec toi. L’ambiance festive s’est rapidement installée avec le groupe. Ils dansent, chantent en harmonie, font tout pour inciter le public à danser, bien que celui-ci soit plutôt calme pendant la première heure du spectacle. “Il y a beaucoup de laideur dans le monde, les pandémies, la guerre, le chaos, le manque de jugement sur les réseaux sociaux, mais il y a encore de la beauté, comme ce soir”, a souligné le chanteur originaire de l’Estrie, juste avant de jouer l’une des chansons préférées du lieu, Le bord de l’eau. Le groupe sur scène a ressenti de la fatigue en voyant un public trop tranquille. “Petite-Vallée, tu fais une garde partagée avec ta chaise et c’est non négociable”, a déclaré Vincent Vallières, sourire en coin, en jouant les premières notes de l’une de ses chansons les plus rock, Ok en partie, suivi d’une autre chanson entraînante, Homme de rien. À ce moment-là, c’était vraiment tout le public, de tous âges, qui avait abandonné son siège pour danser, à la demande du musicien. Vincent Vallières s’est présenté sur scène jeudi soir au Festival en Chanson de Petite-Vallée avec un groupe de six musiciens. Crédit photo: Alexya Crôteau-Grégoire Variation d’énergies importantes “Je pense que je suis le seul chanteur à demander au public de se rasseoir”, a-t-il ironisé, tout en s’installant au piano pour jouer “Un quart de piasse”, une ballade qui a quand même du punch avec quelques notes de batterie. Puis il demande (facultativement) au public de se lever pour danser sur Calcul, avant de se rasseoir à la chanson suivante, Amiante. Bien que toutes soient de bonnes chansons, la dynamique entre les chansons entraînantes et les chansons plus calmes rendait l’énergie inégale, ce qui a fait perdre l’attention de certains spectateurs. Cet intérêt est revenu avec la touchante Lili et “L’amour c’est pas pour les peureux”, une chanson qui a ravivé l’énergie d’un public plus bruyant, mais toujours assis. “Maintenant, c’est fini, restez assis jusqu’à la fin du spectacle !”, a demandé Vincent Vallières, qui a terminé avec des classiques tels que Café Lézard et Le temps passe. Comme par magie, la foule est redevenue dynamique jusqu’à la fin. Slam innu Plus tôt dans la soirée, c’est la poétesse Natasha Kanapé qui a présenté son spectacle au Théâtre de la Vielle Forge, pour la troisième fois depuis le début du festival. À l’entrée de la salle, les arrangements scéniques semblaient assez simples : un micro pour elle et un autre pour Manuel Gasse, qui l’accompagnait à la guitare, au piano et à la voix tout au long du concert. Mais ce qui surprend dès le début du concert, c’est à quel point celle qui est originaire de la communauté de Pessamit occupe la scène, non seulement par ses mots, mais aussi par ses mouvements très précis qui plongent la foule encore plus dans ses histoires. “Je suis très heureuse d’être ici”, a-t-elle d’abord déclaré en innu-aimun, puis en français. L’artiste multidisciplinaire présentait son spectacle “Nui Pimuten – Je veux marcher”, un spectacle qu’elle a présenté pendant plusieurs années et qui met en valeur les textes de ses deux premiers EP. À travers les différents poèmes, on peut voir les injustices vécues par les autochtones, mais aussi la réconnexion de la poétesse avec sa communauté. L’une des chansons, Les rescapés, est un hommage aux femmes autochtones disparues “parce que c’est quand même particulier de se faire dire qu’on a dix fois plus de chances de disparaître parce qu’on est femme et autochtone”, a-t-elle dit. La dernière chanson de la représentation, la tout aussi mémorable Est reste, est un hommage à Joyce Echaquan, décédée à Joliette il y a plus de deux ans, qui a reçu une ovation à la fin de la ritournelle.
#jeudi #poésie #Festival #Chanson #PetiteVallée
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT