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La « Mutation » de la Fête de la BD

La « Mutation » de la Fête de la BD

2024-01-28 21:51:27

Le Festival de la BD Novegro approche de son vingtième anniversaire. Depuis la première édition, environ dix-neuf éditions se sont écoulées, mais elle reste toujours l’un des “musts” du panorama milanais en matière de participation. Je me souviens encore des premiers, où A.Na.Co faisait ses premiers pas en tant qu’association, mais anticipait déjà le panorama actuel du divertissement, bien qu’avec des moyens plus rudimentaires et décidément moins technologiques. À l’époque où la fierté des cosplayers était de montrer leurs talents vestimentaires ou leur fabrication d’armures, plutôt que leurs accessoires.

Les organisateurs nous ont toujours permis d’être en avance sur notre temps ou d’oser au-delà du nécessaire. Nous n’étions même pas en 2010 et nous essayions de faire du cosplay en direct en utilisant des téléphones portables GSM. nous avons apporté les premières éditions de Miss et Mister Cosplay, présenté le premier ensemble d’éclairage sur écran vert ou fait monter Rei Ayanami sur scène dans une version poupée gonflable pour une interprétation comique. Bref, le FdF nous a toujours été une foire chère à la « vieille garde ». Au fil des années, les rênes sont ensuite passées à Épicos, ce qui ne vous a certainement pas fait manquer le bon vieux temps. Aujourd’hui, le pavillon était rempli de stands de divers groupes et associations, mais surtout de cosplayers et de visiteurs curieux. Le concours à lui seul a réuni environ 500 participants, ce qui, comparé à des salons bien plus renommés, est un nombre incroyable !

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Dans ce grand pavillon, toujours doté d’une immense scène qui ferait l’envie de nombreux événements, on oscillait entre fantasy et science-fiction, des Winx aux Marins, englobant le plus grand équipage de pirates d’Italie représenté par La famille de Bink ou encore les légendaires Power Rangers qui égayent nos après-midi depuis des années. Entre rassemblements, photos, performances et beaucoup de créativité, les allées et venues étaient constantes pour taquiner et intriguer un vaste public aux goûts différents. Ce n’était pas une évidence, il s’agissait d’une édition dédiée aux familles, où les enfants ont vraiment interagi avec tout le mouvement cosplay présent à la foire. Nous avons ainsi eu de très jeunes Padawans tirés à quatre épingles, des petits aspirants Avengers qui remettaient en question leurs futurs supérieurs, jusqu’à un petit Luffy qui a reçu sur scène l’emblématique Chapeau de Paille de Shanks.

Mais le véritable joyau de l’événement réside dans le projet Maîtres mutants que poursuit Cesare Marino, une vieille connaissance qui, depuis des années, combine sa passion pour la photographie avec celle du maquillage. En quatre heures, Ne pas appelermepika a été transformé en chat Botté utilisant des prothèses, de la fourrure et de fausses moustaches. Un travail précis et professionnel, avec des coups de pinceau et d’aérographe, de la colle et une main ferme et décisive. Du rendu soyeux des cheveux à contre-jour, à la finition de chaque détail, en passant par le costume et les lentilles de contact, il était impossible de ne pas être fasciné par le résultat final.

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Cependant, si l’on s’éloigne de ce pavillon, on redécouvre le caractère unique de cette foire. Loin de tous les autres, le Festival de la BD reste un Foire du marché pur. Sans grands invités, sans grands noms, sans grandes conférences ni ateliers pompeux. Il a l’avantage d’attirer un grand nombre de publics sans avoir à recourir à des influenceurs ou à des VIP comme une calamité sociale et agrégative. Le visiteur vient pour le plaisir un peu amusant de se retrouver entre amis, de faire les achats habituels, de profiter d’un petit air de cosplay et, pourquoi pas, de soutenir les auto-artistes qui, à leur manière, ont beaucoup à prouver. Pour certains, il est souvent possible de constater une nette évolution et une croissance stylistique d’un salon à l’autre.


L’aménagement de l’aire de jeux est également remarquable, mais les classiques sont loin de la technologie et de l’électricité. Qu’il s’agisse de versions de table ou élargies, la vaste gamme d’alternatives proposées a su satisfaire tous les âges et tous les goûts. Et cette présence massive confirme à nouveau un plaisir répandu à ne pas se consacrer uniquement aux consoles ou aux jeux vidéo, mais plutôt au partage agrégatif de jeux en direct avec des règles non calculées et des interactions sociales inévitables. Des échecs au risque, en passant par divers jeux de société, jusqu’aux jeux traditionnels japonais en bois, c’était la redécouverte d’un pavillon où le bruit était minime, les cris forts, mais pas envahissants.

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Le restaurant situé entre les deux pavillons, soutenu par l’auvent de l’espace restauration voisin, était toujours un bon choix. Leur relocalisation a certainement gagné en habitabilité et en confort dans tous les sens du terme. Les inévitables files d’attente dans un pavillon d’exposants déjà saturé ont toutefois été évitées en réunissant tous les magasins d’alimentation à proximité pour une vision plus ouverte des possibilités, ainsi que la commodité de combiner différents aliments provenant de différents stands en quelques étapes seulement, puis s’asseoir confortablement pour en profiter sans autre déplacement.

Le prochain rendez-vous est prévu les 11 et 12 mai. Qui sait si la Fête de la BD saura encore nous surprendre avec quelques propositions alléchantes… et si nous aurons le plaisir d’assister à d’autres “mutations”…




#Mutation #Fête
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