La montée en puissance de l’Arabie saoudite dans le sport mondial

C’est allé très vite, très haut, très fort. En huit ans, l’Arabie saoudite s’est imposée comme un pays incontournable dans l’économie et la gouvernance du sport mondial. Cette stratégie bâtie à coups de centaines de millions de dollars a abouti le 31 octobre avec l’obtention très probable de l’organisation de la Coupe du monde de football 2034, pour laquelle elle était la seule candidate. Une victoire par K.O. technique parce qu’il n’y a même pas eu de choix, de vote, d’alternative. Juste un constat : l’Arabie saoudite est désormais un poids lourd du sport mondial.

La liste des grands événements sportifs internationaux que le royaume des Saoud – la dynastie au pouvoir depuis la création de la monarchie en 1932 – a organisé ou obtenu est vertigineuse : Masters de tennis Next Gen et Coupe du monde des clubs de football en décembre, rallye-raid Dakar depuis 2020 et pour cinq ans, Grand Prix de formule 1 depuis 2021, Jeux asiatiques d’hiver en 2029 à Neom et d’été en 2034 à Riyad. L’Arabie saoudite a fait, depuis 2020, de la Saudi Cup la course hippique la plus dotée du monde avec 20 millions de dollars de gains. Elle a déversé en 2021 des centaines de millions de dollars pour attirer les meilleurs golfeurs dans un circuit parallèle, LIV Golf, sans valeur sportive mais trop riche pour être ignoré et qui devrait fusionner avec les circuits américain et européen en fin d’année. Riyad a remplacé Las Vegas pour la boxe, ainsi que l’a montré le combat entre Tyson Fury et Francis Ngannou le 28 octobre dernier.