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La médecine régénérative : une alternative à la pose de prothèse gérée par le docteur Ali

La médecine régénérative : une alternative à la pose de prothèse gérée par le docteur Ali

La médecine régénérative permet au corps du patient de s’autoréparer grâce à l’injection de ses propres cellules souches. La pose d’une prothèse peut être repoussée, voire évitée. Une technique que le docteur Ali est le seul du Loiret à maîtriser.

Ce lundi 4 décembre, le docteur Mazen Ali, chirurgien orthopédiste et traumatologue au CHU d’Orléans, est au bloc. Sa journée commence à 8 h 30 avec deux patients, rassemblés exprès le même jour. Des patients venus pour des interventions un peu particulières de médecine régénérative.

Ce patient sportif ne voulait pas d’une prothèse

Le premier est un homme de 63 ans : “Il souffre d’arthrose au genou. Ses cartilages sont très usés et il est très gêné dans sa vie quotidienne : il ne peut plus faire de sport, de vélo… Comme il est encore actif et sportif, il ne voulait pas d’une prothèse”, détaille le médecin.

C’est un candidat idéal pour mettre en œuvre la médecine régénérative. Un geste encore rare et pour cause : ce chirurgien formé est le seul à la pratiquer dans le Loiret.

“C’est une médecine naturelle, plaide-t-il. On prélève de la moelle osseuse chez le patient et on injecte les cellules souches recueillies pour réparer et régénérer la zone nécrosée ou usée. Car les cellules souches vont produire les cellules d’os ou de cartilage manquantes. Quand on peut se passer de poser une prothèse, surtout chez un patient jeune, c’est toujours mieux.”

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Un protocole rigoureux

L’homme est endormi, sous anesthésie générale. À l’aide d’une grosse seringue, du sang est prélevé dans la crête iliaque du patient (os du haut de la hanche). Il est ensuite confié à deux techniciennes du laboratoire Fidia qui commercialise les kits de prélèvement de moelle osseuse. Présentes dans le bloc opératoire, elles effectuent certaines manipulations.

Elles sont notamment chargées de filtrer le sang pour le purifier d’éventuels petits débris. Puis, de le centrifuger pendant quinze minutes. Elles obtiennent ainsi trois strates de couleurs différents : des globules rouges, tout au fond; des cellules souches au milieu et du PRP (Plasma riche en plaquettes) beaucoup plus clair, au-dessus.

Pendant ce temps, le docteur Ali a préparé le patient. Dans son genou marron, badigeonné de Bétadine, sont plantés deux trocarts  – tige cylindrique creuse et pointue qui sert à faire des ponctions et des biopsies –, positionnés précisément grâce à l’image radiologique. Le médecin n’a plus alors qu’à injecter les cellules souches directement dans l’os, et le PRP  dans l’articulation, à travers ces canules. Le geste est maîtrisé et l’opération ne prend que quelques minutes.

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“Il pourra marcher dès ce soir”

Les sutures sont réduites (deux ou trois) et discrètes car cette chirurgie est très peu invasive. En une heure, entre l’anesthésie et le réveil, tout est terminé, contre deux heures pour la pose d’une prothèse.

“À 14 heures, il pourra sortir. Tout se fait en ambulatoire. Il pourra marcher et conduire dès ce soir, c’est le gros avantage. C’est moins agressif. Il faudra glacer et faire de la kiné”, souligne le médecin.

Très bons retours

“On a de très bons retours et résultats. La cicatrisation est favorisée. Il faut compter trois mois pour la fabrication des nouvelles cellules mais le soulagement vient déjà au bout de six semaines.” Le taux d’échec existe, bien sûr : il est d’environ 25%. “Cela dépend comment le corps réagit. Mais au moins, on aura tenté”, estime le docteur Ali.

Son second patient du jour devait tenter sa chance. À 39 ans, ce père de famille est atteint d’une nécrose de la tête fémorale bilatérale. En clair, les têtes de ses deux fémurs ne sont plus alimentées en sang. Ce qui le fait souffrir et le handicape :

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“Je suis en arrêt depuis octobre. J’ai des difficultés à me déplacer. Je prends beaucoup d’antalgiques mais, malgré ça, j’ai des douleurs, témoigne-t-il avant qu’on lui pose le masque pour l’anesthésier. ”

Pas question pour le médecin de poser une prothèse sur un sujet jeune. Là encore, la médecine régénérative est tout indiquée. “On va lui sauver sa hanche en lui injectant de la moelle.” D’abord le côté droit, puis le gauche dans six semaines.

Le docteur Mazen Ali et son équipe réalisent trois ou quatre interventions de ce type par mois, soit une bonne trentaine depuis un an qu’ils ont commencé.
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2023-12-14 09:30:00

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