La surprise de la victoire de Geert Wilders aux Pays-Bas, un islamophobe revendiqué et un souverainiste assumé, est un choc pour les Européens. Un an après la victoire de Giorgia Meloni en Italie, un deuxième pays fondateur de l’Union européenne succombe à l’extrême droite. Cela remet en question l’image libérale et ouverte des Pays-Bas. L’approche des élections européennes de juin 2024 soulève des craintes quant à la montée de l’immigration et des attaques contre “les fonctionnaires de Bruxelles” comme puissants leviers pour les partis extrémistes.
Lors des élections législatives aux Pays-Bas, qui s’annonçaient très ouvertes, le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders a remporté 37 sièges sur 150, le plaçant comme la première force politique du pays. Les électeurs ont été séduits par ses positions radicales sur l’immigration, malgré ses propos outranciers. Wilders a immédiatement revendiqué la tête du prochain gouvernement, mais la formation d’une coalition pourrait être difficile en raison de ses positions radicales.
Geert Wilders est un personnage clivant qui a bâti sa carrière en s’opposant à ce qu’il appelle “l’invasion islamique” de l’Occident. Sa victoire inquiète une grande partie de la population néerlandaise, notamment la minorité marocaine dans le pays. Son programme comprend des mesures strictes contre l’immigration, le rétablissement des contrôles aux frontières, la fermeture de la représentation des Pays-Bas auprès de l’Autorité palestinienne à Ramallah, et d’autres positions radicales.
Cette victoire de l’extrême droite néerlandaise s’inscrit dans un contexte où l’extrême droite progresse dans de nombreux pays européens. Ces succès incitent à un durcissement des politiques migratoires à travers le continent. Cette montée de l’extrême droite suscite à la fois de l’inquiétude et de la circonspection chez les proeuropéens.
Après les victoires de l’extrême droite en Italie, en Suède et en Hongrie en 2022, l’extrême droite a enregistré d’autres percées lors des récents scrutins européens, notamment en Finlande, en Grèce, en Slovaquie, et en Allemagne. Ces résultats confirment la montée en puissance de l’extrême droite en Europe.
