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La guerre entre Israël et le Hamas à Gaza: Un million et demi de personnes massées à Rafah

La guerre entre Israël et le Hamas à Gaza: Un million et demi de personnes massées à Rafah

Selon l’ONU, près d’un million et demi de personnes sont massées à Rafah, dans le sud du territoire palestinien, à la frontière fermée avec l’Egypte, dont la population a été multipliée par six depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé une prochaine offensive sur la ville surpeuplée, visée quotidiennement par des frappes israéliennes, pour vaincre le mouvement islamiste palestinien dans son “dernier bastion” et libérer les otages retenus à Gaza.

Cette perspective inquiète la communauté internationale, alors que les espoirs d’un arrêt des combats sont de plus en plus minces. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est toutefois arrivé mardi au Caire pour de nouvelles discussions sur une trêve avec des responsables égyptiens.

Mardi, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que les bombardements sur Gaza avaient fait 103 morts en 24 heures.

Des frappes ont notamment visé Khan Younès, à quelques kilomètres au nord de Rafah, selon un journaliste de l’AFP, où les soldats israéliens traquent les combattants du Hamas au milieu des ruines.

“Nous n’avons pas quitté notre maison. Nous ne savons pas où aller”, a raconté Abdullah Al-Qadi, un homme de 67 ans qui habite Zaytoun, un quartier de Gaza-ville, dans le nord, également bombardé: “Nous mourrons dans notre maison et cela vaut mieux que l’humiliation dont nous parlent nos proches qui ont été déplacés. Les gens sont humiliés et détruits”.

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Les rapports des organisations humanitaires sont de plus en plus alarmants sur la situation dans la bande de Gaza, dévastée et assiégée par Israël, où 2,2 millions de personnes sont menacées de famine, selon l’ONU.

Les denrées alimentaires et l’eau potable sont devenues “extrêmement rares” à Gaza, selon les agences de l’ONU qui s’inquiètent d’une “explosion” imminente du nombre de décès d’enfants.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a suspendu à nouveau mardi la distribution de son aide dans le nord du territoire, en proie “au chaos et à la violence”.

L’aide humanitaire, toujours insuffisante, entre dans la bande de Gaza essentiellement par Rafah via l’Egypte, mais son acheminement dans le nord est rendu presque impossible par les combats et les destructions.

“Des missiles nous tombent dessus, combien de temps un être humain peut-il encore y faire face?”, s’interroge Ayman Abou Shammali, blessé lors d’une frappe à Zawayda, dans le centre du territoire. “Les gens au nord meurent de faim et nous, ici, nous mourons à cause des bombardements”, ajoute-t-il.

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La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent lancée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d’Israël. Plus de 1 160 personnes ont été tuées, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré d’anéantir le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne.

L’armée israélienne a lancé une offensive qui a fait 29 195 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

D’après Israël, 130 otages sont encore détenus à Gaza, dont 30 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre.

“Le monde doit empêcher l’invasion de Rafah. Rafah est devenue un réservoir explosif et son invasion signifierait des milliers de morts”, a affirmé mardi le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh.

Le prince William a lui aussi appelé mardi à “la fin des combats le plus vite possible” à Gaza, s’éloignant de la réserve que s’impose habituellement la famille royale britannique.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer mardi sur un texte préparé par l’Algérie, exigeant “un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties”.

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Le texte s’oppose au “déplacement forcé de la population civile palestinienne”, alors qu’Israël a évoqué une évacuation des civils avant une offensive à Rafah.

Les Etats-Unis, alliés d’Israël, ont menacé d’opposer un nouveau veto à ce texte, estimant qu’il mettrait en danger les délicates négociations diplomatiques en vue d’une trêve.

Ils ont présenté un projet alternatif qui évoque un “cessez-le-feu temporaire à Gaza dès que ce sera réalisable” et sur la base d’une “formule” incluant la libération de tous les otages.

Ce projet prévient aussi qu'”une offensive terrestre d’ampleur” sur Rafah “ne devrait pas avoir lieu dans les conditions actuelles”.

Selon une source diplomatique, ce texte n’a aucune chance d’être adopté en l’état, notamment en raison du risque de veto russe.

En Israël, les familles d’otages continuent à faire pression sur le gouvernement pour qu’il obtienne la libération de leurs proches.

“Nous appelons désespérément les décideurs en Israël et à travers le monde à s’impliquer dans des négociations et à les ramener à la maison immédiatement”, a lancé mardi Ofri Bibas, dont le frère Yarden a été enlevé le 7 octobre avec sa femme et ses deux enfants, dont l’un alors âgé de moins de neuf mois.

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