Le bilan de santé est mauvais. La France se grippe comme l’atteste le dernier point de situation publié par Santé publique France. En cause, le virus H1N1, souche principale de la grippe, qui circule toujours en France. Entre le 22 et le 28 janvier, “l’ensemble des indicateurs étaient en forte hausse en médecine de ville et à l’hôpital dans toutes classes d’âge”, a indiqué l’agence dans son bulletin.
Le taux d’incidence selon les données du réseau Sentinelle a été estimé à 358 cas pour 100 000 habitants, en forte augmentation par rapport à la semaine précédente. Dans le détail, les passages aux urgences et aux hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal sont en hausse dans toutes les classes d’âges. Quant aux consultations réalisées par SOS Médecins, elles augmentent de façon identique.
Première région à avoir basculé en phase épidémique en décembre dernier, les indicateurs en Provence-Alpes-Côte d’Azur restent dans le rouge. “Les recours aux soins sont encore en augmentation pour la huitième semaine consécutive précise-t-on à l’Agence régionale de santé Paca. Le nombre de passages aux urgences s’est accentué avec + 22 % de consultations. Les plus de 75 ans sont particulièrement touchés par la grippe. Dans cette tranche d’âge, la progression est de + 34 % sur 7 jours. De son côté, SOS Médecins note lui aussi une augmentation de 12 % des actes.
Dans son cabinet à Marignane, Laure Guillot, médecin généraliste, confirme : “Il y a bien des syndromes grippaux. Une toux, éventuellement le nez qui coule, des maux de gorge… mais cela reste très classique pour la période.”
Dans les services de réanimation, il n’y a pas d’alerte rouge. À l’AP-HM, notamment à La Timone, le Pr Lionel Velly confirme “quelques” cas graves. “Ce sont plutôt des personnes âgées qui auraient dû être vaccinées.”
Dans ce contexte, la campagne de vaccination, qui vise particulièrement les plus de 65 ans, a été prolongée jusqu’au 29 février. “Même s’il faut compter deux semaines pour que le système immunitaire réponde au vaccin, il est encore utile de se faire vacciner. Surtout les personnes les plus fragiles”, rappelle l’Agence de santé.
D’autant que le pic de l’épidémie n’a pas encore été atteint. Même dans notre région.
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2024-02-03 19:03:18
