La grippe aviaire tue de nombreux lions de mer en Argentine

Des dizaines d’otaries sont mortes de la grippe aviaire en Argentine, ont annoncé mardi des responsables, alors qu’une épidémie mondiale sans précédent continue d’infecter les mammifères, faisant craindre qu’elle ne se propage plus facilement entre les humains.

Les autorités de santé animale ont récemment signalé des otaries mortes dans plusieurs endroits le long de la vaste côte atlantique de l’Argentine, du sud de la capitale Buenos Aires jusqu’à Santa Cruz, près de la pointe sud du continent.

“50 autres spécimens morts ont été dénombrés… présentant des symptômes compatibles avec la grippe aviaire”, indique un communiqué d’une autorité environnementale de Patagonie.

Les autorités ont demandé à la population d’éviter les plages situées le long des quelque 5 000 kilomètres de côtes argentines, où des cas ont été signalés.

Les lions de mer sont des mammifères marins, comme les phoques et les morses. Les mâles adultes peuvent peser environ 300 kilogrammes.

La grippe aviaire H5N1 se limite généralement à des épidémies saisonnières, mais depuis 2021, des cas sont apparus tout au long de l’année et dans le monde entier, conduisant à ce que les experts considèrent comme la plus grande épidémie jamais vue.

Des centaines d’otaries ont été signalées mortes au Pérou plus tôt cette année, alors que le virus a ravagé les populations d’oiseaux dans toute l’Amérique du Sud.

Il n’existe aucun traitement contre la grippe aviaire, qui se propage naturellement entre les oiseaux sauvages et peut également infecter les volailles domestiques.

Les virus de la grippe aviaire n’infectent généralement pas les humains, bien qu’il y ait eu de rares cas.

L’épidémie a toutefois infecté plusieurs espèces de mammifères, comme les visons et les chats d’élevage, et l’Organisation mondiale de la santé a averti en juillet que cela pourrait l’aider à s’adapter et à infecter plus facilement les humains.

“Certains mammifères peuvent servir de récipients de mélange pour les virus de la grippe, conduisant à l’émergence de nouveaux virus qui pourraient être plus nocifs pour les animaux et les humains”, a déclaré l’OMS dans un communiqué.