La grand-mère d’un adolescent français tué appelle au calme alors que la maison du maire est attaquée

PARIS: La grand-mère de l’adolescent français dont le meurtre par la police a déclenché des émeutes a appelé au calme dimanche 2 juillet, alors que le domicile du maire d’une banlieue parisienne a été attaqué avec une voiture en feu dans une nouvelle éruption de violence.

Le gouvernement du président Emmanuel Macron est aux prises avec cinq nuits de violentes manifestations depuis que Nahel M, 17 ans, a été abattu mardi dans la banlieue parisienne de Nanterre par un officier lors d’un contrôle routier.

Le meurtre de Nahel M, d’origine algérienne, a ravivé les accusations de longue date de racisme institutionnel au sein de la police française, qui, selon des groupes de défense des droits, ciblent les minorités lors des interpellations.

Cherchant à réprimer ce qui est devenu l’un des plus grands défis de Macron depuis son entrée en fonction en 2017, le ministère de l’Intérieur a annoncé qu’il déploierait 45 000 policiers et gendarmes dans tout le pays dans la nuit de dimanche à lundi, soit le même chiffre que les deux nuits précédentes.

Le ministère a déclaré que 719 personnes avaient été arrêtées dans la nuit, soit environ la moitié du chiffre de la nuit précédente. Des affrontements intenses ont néanmoins été signalés en plusieurs endroits, dont la ville méridionale de Marseille.

“Arrêtez et ne vous révoltez pas”, a déclaré la grand-mère de Nahel, Nadia, à la télévision BFM lors d’un entretien téléphonique, affirmant que les émeutiers n’utilisaient sa mort que comme “prétexte”.

“Je dis ceci aux gens qui émeutes : ne cassez pas les vitres, n’attaquez pas les écoles ou les bus. Arrêtez ! Ce sont les mamans qui prennent le bus, ce sont les mamans qui sortent”, a-t-elle dit.

Ajoutant qu’elle était “fatiguée”, Nadia a déclaré : “Nahel, il est mort. Ma fille n’avait qu’un enfant, et maintenant elle est perdue, c’est fini, ma fille n’a plus de vie. Et moi, ils m’ont fait perdre ma fille et mon petit-fils.”