Le projet de loi a déjà été signé par le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui se positionne en défenseur des valeurs conservatrices avant la campagne présidentielle américaine de 2024.
L’interdiction n’entrera en vigueur qu’après l’examen de l’affaire par la Cour suprême de Floride, qui compte une majorité de partisans des idées conservatrices.
Les avortements sont actuellement autorisés dans l’État de Floride jusqu’à la 15e semaine de grossesse. Il a l’une des restrictions d’avortement les plus clémentes du sud-est des États-Unis, de sorte que de nombreuses femmes des États voisins se sont rendues en Floride pour se faire avorter.
Les détracteurs de la décision ont souligné que souvent les femmes ne savent même pas qu’elles sont enceintes avant la 6e semaine de grossesse.
Felicia Robinson, membre de la Chambre des représentants de Floride du Parti démocrate, a déclaré que ce projet de loi enlève aux femmes le droit de décider de leur propre santé.
Le républicain Kyan Michaels, quant à lui, a déclaré que le droit des femmes à faire des choix commence avant d’avoir des relations sexuelles.
L’intention de la Floride de restreindre les avortements a également été condamnée par l’administration du président américain Joe Biden, qui a annoncé cette semaine qu’elle ferait appel à la Cour suprême pour rétablir le plein accès à la mifrepistone, un médicament qui provoque l’avortement. Sa délivrance aux femmes a été interdite la semaine dernière par un tribunal de l’État du Texas, mais la décision a été partiellement annulée par une cour d’appel.
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